Stress tests : les banques européennes n’ont pas la même résilience
Une cinquantaine de banques européennes ont subi les derniers stress tests organisés par l’ABE (Autorité Bancaire Européenne). La majorité d’entre elles ont prouvé une bonne résistance face à des situations de crise économique graves. Les plus faibles feront toutefois encore l’objet d’une surveillance étroite. À l’image du résultat global de l’étude, les banques françaises affichent des performances très variées.
Belle performance des banques mutualistes françaises
Important Les résultats de toutes les banques françaises qui ont été testées sont plus ou moins satisfaisants. Chacune d’elles a dépassé le niveau de résistance minimal de 5,5 %.
Ce ratio représente les fonds propres disponibles en cas de très mauvais contexte économique.Il peut servir de critères à considérer pour un comparatif de banques.
Important Le Crédit Mutuel a affiché la meilleure résilience (13 %), tandis que la Société Générale se trouve en queue de peloton avec 7,5 %.
Selon le vice-président de l’ABE, les établissements avec un ratio inférieur à 9 % doivent « renforcer leur position de capital » et feront l’objet d’une surveillance stricte.
Toutefois, certains experts jugent cet élément insuffisant pour estimer la sûreté des établissements. Ils proposent la prise en compte d’un pourcentage brut équivalant 3 % du total des actifs.
Les banques allemandes et britanniques parmi les plus fragiles
Deux banques britanniques sont à la limite du ratio exigé :
- Lloyds est à 6,80 % ;
- Barclays à 6,37 %.
Leur situation est partiellement due au scénario utilisé par l’ABE, qui a été plus négatif que celui des autres pays en raison du Brexit. La régression du PIB au Royaume-Uni a été fixée à -3,3 % au lieu de -2,7 % à l’horizon 2020.
Les banques allemandes Norddeutsche Landesbank et Deutsche Bank présentent également des résultats critiques.
Notons que la moyenne européenne avoisine les 10 %, grâce notamment aux excellentes performances des banques scandinaves et belges. Ces stress tests ont permis d’évaluer la capacité de résistance de 48 établissements qui détiennent 70 % des actifs bancaires européens.
Même si de manière générale, les résultats des banques françaises démontrent un excédent de capital, la performance de certains grands groupes comme BNP Paribas (8,64 %) demeure correcte, sans plus.