Banques et assureurs investissent le secteur des Fintech
En moins de quatre ans, les Startup spécialisées dans la finance et la technologie ont réussi à séduire les établissements bancaires et les compagnies d’assurances. En effet, les banques et les assureurs trouvent en eux d’énormes potentiels qui leur permettent de se développer encore plus. Une raison suffisante qui les pousse à s’y investir.
Pour les banques et les assureurs, il n’est plus question de décevoir leurs clients, surtout après la crise des subprimes d’il y a dix ans. De plus, ils doivent faire face à l’essor des Startup qui gagnent de plus en plus de terrain ces dernières années.
Il se trouve en effet que les besoins des Français ont évolué depuis pour se pencher sur des offres plus modernes et novatrices que ces Fintech ont à offrir.
Ainsi, les géants du secteur financier et de l’assurance tels que BPCE, Arkéa ou BNP cherchent à rattraper leur retard en investissant dans le secteur finance et technologie. Leur objectif principal est de répondre aux attentes de la clientèle, mais aussi de développer au mieux leurs activités.
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Des potentiels alléchants
Les Fintech intéressent désormais les opérateurs bancaires et les compagnies d’assurances. Ces derniers voient en eux d’énormes potentiels qu’ils peuvent exploiter. Au président de l’association France FinTech, Alain Clot d’expliquer la situation comme suit :
« Au départ, les grands groupes riaient des Startup, maintenant ils s’y intéressent car les Startup s’autorisent le droit à l’erreur, au pivot, à l’innovation ».
En effet, ces jeunes pousses ne sont pas uniquement spécialisées dans le domaine financier, ils peuvent aussi empiéter dans l’assurance, la bourse, la cryptomonnaie, le crowdfunding ou encore l’épargne et le paiement. Soit une infinité de possibilité pour les établissements classiques qui cherchent à y investir.
D’ailleurs, Crédit Mutuel Arkéa est déjà dans la course depuis 2015 en rachetant Leetchi, une cagnotte en ligne. C’est aussi le cas pour BNP Paribas avec Compte-Nickel ou de BPCE avec Fidor et Pot commun. D’après Alain Clot :
« La prise de contrôle est conjoncturelle. La banque prend le contrôle car il y a une course aux nouvelles technologies, aux nouvelles cibles et à la communication ».
Alain Clot.
Selon le PDG de BPCE :
« Les fintech, c’est une partie de notre R&D et de notre capacité d’innovation ».
Alain Clot.
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Les banques se plient aux volontés des Français
D’après une comparaison bancaire menée par Wavestone et Elable en mars dernier, tout laisse à croire que les banques n’ont plus la côte auprès des Français. Une grande majorité (67%) des sondés pense que les services proposés par ces opérateurs ne sont plus adaptés à leurs besoins.
54% d’entre eux estiment que ces établissements doivent élargir leurs offres et 84% demandent à ce qu’ils changent de stratégie.
De son côté, le sondage annuel (2017) de KPMG a permis de constater que les Startup françaises figurent parmi le top 100 des Fintech. Six d’entres elles pour être plus précis, dont cinq dans la catégorie « emerging 50 » et une à la 45ème place.
En partant de ces constats, les acteurs financiers traditionnels se doivent de suivre la tendance. Dans ce sens, la directrice croissance externe et partenariat du groupe Arkéa explique sa stratégie :
« Aujourd’hui pour les banques, le risque est de voir partir les jeunes chez des acteurs non bancaires. Leur conquête est donc importante pour construire avec eux une première expérience bancaire ».