Les néobanques partent à la conquête du marché asiatique et américain
Après leur succès sur le marché européen, certaines banques nouvelle génération tentent de s’imposer à l’international en partant à la conquête de continent comme l’Asie. Cette internationalisation constitue parfois un moyen de faire face à la concurrence, toujours plus importante. Les offres proposées restent identiques, avec un compte gratuit et des solutions de retrait et de paiement à tarif réduit.
Proposant des offres entièrement dématérialisées, les néobanques font partie des acteurs qui partagent désormais le marché avec les établissements bancaires classiques et les enseignes en ligne. Si leur lancement est encore récent, certaines d’entre elles réunissent pourtant déjà des milliers, voire des millions de clients.
Le développement de ces banques nouvelle génération a été initié par des Fintech britanniques et allemandes. Celles-ci ont lancé, pour la première fois en Europe, des services bancaires 100 % digitaux, accessibles depuis une application mobile dédiée.
L’expansion de ces banques digitales va aujourd’hui au-delà du continent européen. Les États-Unis ou les pays d’Asie constituent ainsi leurs nouveaux marchés cibles.
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Les particularités des néobanques
Avec leurs démarches simplifiées, leur plus grande accessibilité et leurs tarifs réduits, les néobanques attirent les usagers, même à l’échelle internationale.
Pour ouvrir un compte, il n’existe en effet aucune procédure administrative qui soit particulièrement complexe. Dans certains cas, un entretien vidéo suffit pour confirmer l’identité de l’utilisateur. L’inscription se fait alors généralement en quelques minutes.
De plus, ces banques digitales n’imposent aucune condition liée aux ressources du nouveau client. Tout usager peut en effet ouvrir un compte sans avoir à répondre à un critère de revenu minimum.
Une fois inscrit, l’utilisateur profite de services affiliés, accessibles depuis son smartphone. Les offres proposées s’avèrent alors nettement moins chères que celles des établissements bancaires traditionnels (la différence peut atteindre environ 6 euros chez certaines néobanques).
Grâce à leurs prestations, ces banques mobiles séduisent en majeure partie les jeunes, à la recherche d’un service flexible qui tient compte de leur situation financière. Elles attirent toutefois aussi une clientèle particulière pour cette même flexibilité : les voyageurs.
Pourquoi ? Parce que les services bancaires restent généralement disponibles à l’étranger. La carte bancaire proposée peut s’utiliser hors zone euro pour effectuer des retraits et des paiements à des tarifs intéressants, voire gratuitement.
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Le cas d’une célèbre néobanque britannique
L’internationalisation s’ajoute aux atouts qui permettent aux néobanques d’attirer davantage de clients et de soutenir leur croissance. Certaines en ont alors fait leur stratégie de développement. Tel est le cas de Revolut, qui a choisi de s’installer à Singapour.
Présente en Europe et en Australie, la Fintech britannique y propose une palette de services incluant des paiements et des retraits multidevises gratuits, dans la limite des plafonds imposés pour l’offre de base. Les solutions Premium et Metal permettent à l’usager de s’affranchir de ces limites ; tout en profitant de plus de flexibilité sur les opérations.
À noter que les cartes Premium sont également adossées à des assurances et des garanties, identiques à celles d’une carte Visa ou d’une MasterCard Gold.
Pour pouvoir fournir ses prestations à Singapour, Revolut a toutefois dû s’allier avec MasterCard et Visa. Ce partenariat vise à améliorer la sécurité des cartes de paiement de la néobanque. En contrepartie, elle s’engage par exemple à estampiller le logo de MasterCard sur la moitié de son parc de cartes en Europe.
Tous ces changements s’inscrivent dans une démarche de croissance de la Fintech britannique. Revolut vise en effet 100 millions de clients d’ici 2023 et espère s’appuyer sur son développement dans le continent asiatique pour faire face à des concurrentes comme Nubank, Monzo ou encore N26. Après Singapour, la néobanque prévoit de s’installer aux États-Unis et au Canada.