Aujourd’hui, retirer des espèces aux distributeurs automatiques de billets gérés et entretenus par les banques de réseaux ne nous coûte rien si on ne dépasse pas un certain nombre de retraits par mois. Néanmoins, les commissions liées au retrait d’argent cristallisent en ce moment la concurrence entre banques en ligne et banques traditionnelles.
A chaque fois que vous retirez de l’argent à un distributeur automatique qui n’est pas celui de votre banque, cette dernière doit 0,57 euros à son concurrent, pour compenser le service rendu. Heureusement, cette commission n’est pas refacturée aux clients, à moins que les retraits concurrents ne dépassent, en général selon les banques, entre 3 et 7 par mois.
Car les distributeurs automatiques de billets coûtent chers aux banques qui les achètent : 35 000 euros environ à l’achat, sans parler de l’entretien quotidien. Or, les distributeurs de billets sont liés aux agences physiques et n’appartiennent qu’aux banques de réseaux. Les banques en ligne, nouvelles sur le marché, n’en ont pas (ou quasiment pas) et utilisent alors les distributeurs concurrents, en payant la même commission que les autres banques traditionnelles.
Les banques de réseaux commencent à s’élever contre ces banques d’un nouveau genre – de plus en plus adoptées par les clients - qui profitent de leur parc de distributeurs à moindres frais. C’est pourquoi, certains acteurs bancaires comme le Crédit Mutuel ou le Crédit Agricole, qui possèdent bon nombre de DAB en France, veulent revoir les commissions perçues lors des retraits d’argent.
Les banques en ligne n’auraient alors qu’une alternative : soit prendre les coûts supplémentaires pour elles, et accentuer leurs pertes financières (aucune de celles-ci n’étant bénéficiaire aujourd’hui) ; soit répercuter le surcoût de leurs clients, au risque de mettre à mal la gratuité de ce service pour la plupart d’entre elles.
La participation financière des banques en ligne est d’autant plus sollicitée que les circonstances sont difficiles pour les banques traditionnelles, et la rentabilité des distributeurs de billets de moins en moins assurée.
En effet, le nombre de paiements en espèces a beaucoup diminué ces dernières années, entrainant une baisse du nombre de distributeurs : 5000 DAB en moins en 2019 par rapport à 2013.
Des chiffres qui ont même inquiété le Sénat, qui a proposé une loi en fin d’année 2018 afin d’obliger les banques qui fermaient un DAB d’en installer un nouveau dans un rayon de 10km.
C’est bien le phénomène de désertification bancaire qui inquiète l’Etat et oblige les banques à conserver un nombre conséquent de distributeurs sur le territoire français. Mais elles désirent désormais que les banques en ligne participent aussi à cet effort.
Si les banques traditionnelles veulent partager les frais et faire payer plus spécifiquement les banques en ligne, le changement du système va sans doute être plus difficile. En effet, l’Autorité de la Concurrence autorise difficilement les modifications des tarifs interbancaires.
Déjà, il y a quelques années, cette autorité s’était immiscée dans le débat autour des commissions liées aux transactions par cartes bancaires, et s’était particulièrement élevée contre une possible entente dommageable aux consommateurs.
On peut prévoir un investissement identique de l’Autorité de la concurrence, afin d’éviter que les clients ne paient les frais de cet affrontement à couteaux tirés entre les banques de réseaux et les banques en ligne…
Il reste qu’avec la crise des gilets jaunes, l’Etat fait pression pour maintenir des distributeurs de billets sur tout le territoire, et qu’il faudra bien continuer à entretenir et approvisionner tous les distributeurs sur le terrain. La Banque de France s’emploie d’ailleurs à cartographier tous les DAB du territoire français pour plus de visibilité.
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