ING Belgique a continué à verser des dividendes depuis 2016
En 2016, alors en proie à d’importantes difficultés financières, ING Belgique avait annoncé un vaste plan de restructuration, avec à la clé la suppression de milliers de postes. Et pour se remettre rapidement à flot, la banque a indiqué qu’elle allait interrompre le versement de dividendes à ses actionnaires pendant cette phase de transition. Sauf que, comme le révèlent ses résultats annuels, la filiale belge du groupe néerlandais n’a pas tenu ses promesses. Au lieu de cela, elle a continué à verser des dividendes, lesquelles s’élèvent à 1,3 milliard d’euros au cours des deux dernières années. De quoi faire grincer des dents les syndicats de salariés.
Un versement qui pose problème
La nouvelle risque de ne pas ravir les salariés de la banque belge. Selon plusieurs médias, entre 2016 et 2018, ING Belgique aurait distribué près de 1 300 millions d’euros de bénéfices à ses actionnaires.
Jusque-là rien d’anormal. Sauf que cette information intervient au moment où l’établissement est en pleine restructuration.
Important En effet, la banque prévoit la fermeture de 50 agences et la suppression de 7 000 postes d’ici 2021.
Depuis l’annonce de cette réorganisation en 2016, une vague de licenciement s’en est suivie. Jusqu'à 3 300 postes sont concernés. En 2018, près de 1 600 employés sont déjà partis.
En plus des départs volontaires, des reclassements ont aussi été menés dans tous les départements.
L'indemnisation des employés de plus de 55 ans a été particulièrement encouragée dans le cadre de ce plan social.
« Pas de distribution de dividendes pendant la transition »
Lorsque la vaste restructuration a été rendue publique en octobre 2016, les dirigeants de la division belge du groupe néerlandais avaient promis
« Une interruption du versement des dividendes pendant la phase de transition ».
En réalité, le sursis n'aura été que de courte durée.
Ce versement s’annonce comme une véritable bouffée d’oxygène pour ING Group, lequel s'est vu infliger une forte amende de 700 millions d'euros par les autorités néerlandaises pour cause de non-respect des engagements anti-blanchiment.
En revanche, il ne profitera que très peu aux salariés, même si les chiffres se renforcent avec plus d'un million de clients supplémentaires en 2018.
Pour les employés belges, cette réorganisation reste problématique, car elle entraîne une surcharge de travail. Les nouvelles recrues n'ont pas encore été assez bien formées pour garantir la bonne prise en charge des dossiers des clients.