Monzo lève 144 millions de dollars pour financer son expansion aux États-Unis
Les néobanques britanniques connaissent un franc succès auprès des investisseurs. Dans un récent communiqué de presse, Monzo déclare avoir bouclé un tour de table de 144 millions de dollars destinés à financer sa croissance outre-Atlantique. Sa valorisation passe ainsi de 1,3 milliard à 2,5 milliards de dollars, ce qui lui permet de devancer sa rivale Revolut.
Monzo valorisée à 2,5 milliards de dollars grâce à une levée de fonds de 144 millions de dollars
Confirmant la rumeur, la néobanque britannique Monzo annonce la finalisation d’une levée de fonds de 113 millions de livres, l’équivalent de 144 millions de dollars. L’opération a été menée par le fonds Continuity Growth de Y Combinator, le financeur de start-ups. Ont également contribué Orange Digital Ventures, le fonds de capital-risque Accel et le fournisseur de solutions de paiement Stripe, tous déjà présents au capital de la fintech londonienne.
Ce tour de table intervient huit mois seulement après une première collecte et fait passer la valorisation de Monzo à 2 milliards de livres (qui correspondent à 2,5 milliards de dollars), soit une augmentation de 1,2 milliard de dollars. Sur ce critère, elle parvient donc à dépasser Revolut, actuellement valorisée à 1,7 milliard de dollars.
Le climat d’incertitude engendré par le Brexit ne semble donc pas avoir émoussé l’intérêt des investisseurs pour les jeunes pousses britanniques de la finance. Les exemples ne manquent pas : début 2019, OakNorth a réuni 440 millions de dollars pour ses prêts aux PME, suivie par la banque mobile Starling Bank et ses 85 millions d’euros. La start-up spécialisée dans les paiements Checkout s’est récemment illustrée en récoltant 230 millions de dollars.
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Les néobanques ciblent le marché américain pour diversifier leurs revenus et se rapprocher de l’équilibre financier
Important Les 144 millions de dollars levés doivent permettre à Monzo, qui compte plus d’un millier de salariés, de partir à la conquête des États-Unis dès cet été.
Elle prévoit en outre de se diversifier avec d’autres produits après la carte de paiement prépayée de ses débuts et le compte courant lancé en 2017, année d’obtention de sa licence bancaire.
L’objectif est de générer des revenus complémentaires. Car malgré ses 2 millions d’utilisateurs et 200 000 inscriptions mensuelles supplémentaires, la licorne est encore déficitaire, comme la plupart de ses concurrentes. La faute revient à l’importance des coûts d’acquisition et à la gratuité des frais que révèlent les comparatifs des néobanques. De 7,9 millions de livres en 2017, les pertes de Monzo ont augmenté à 33,1 millions de livres l’an dernier.
Monzo n’est pas la seule à cibler le marché américain : Revolut et N26 partagent ses ambitions, même si le défi est de taille, car elles n’y ont pas l’avantage de la notoriété dont elles jouissent en Europe. De plus, elles font face à des poids lourds comme Apple ou Chime, qui revendique 3 millions d’utilisateurs.