Alma développe une solution pour payer dans un point de vente physique en 3 fois
La Fintech Alma a récolté 3,3 millions d’euros lors d’une levée de fonds finalisée récemment. Ainsi, elle peut désormais affronter son avenir en toute sérénité. D’ailleurs, après s’être attaquée au marché des boutiques en ligne, la start-up développe actuellement une solution de facilité de paiement permettant de régler ses achats en plusieurs fois dans une boutique physique.
Créée en 2017, la jeune pousse Alma se spécialise dans les solutions d’échelonnement de paiements auprès des e-commerçants. Son activité s’appuie notamment sur des Content Management Systems (CMS) tels que Magento, WooCommerce ou PrestaShop. La Fintech est ainsi en mesure de proposer des facilités de paiement particulièrement avantageuses aux clients des petits marchands en ligne.
Forte de ses réalisations dans le secteur, Alma envisage actuellement d’adapter son offre aux boutiques physiques. Concrètement, la start-up compte proposer à ses clients une solution innovante pour payer en 3 fois dans des points de vente physiques. Dans ce projet, elle est notamment soutenue par son expertise en matière de paiements fragmentés.
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Des fonds pour accélérer son développement
La start-up Alma a réussi à séduire plus de 90 clients en ligne depuis ses débuts en 2017. Elle collabore entre autres avec des opérateurs de voyages, des boutiques de mode en ligne, des vendeurs de trottinettes électriques, etc. En somme, la Fintech propose ses services à des petits e-commerçants évoluant dans divers secteurs.
Le succès de l’entreprise repose essentiellement sur le potentiel du concept dans un marché en plein développement. En effet, jusqu’à présent, moins de 2 000 boutiques en ligne proposent cette option d’échelonnement de paiement à leurs clients. Pourtant, de nombreux petits sites marchands souhaiteraient proposer ces services afin d’augmenter leurs ventes.
Grâce à sa dernière levée de fonds, la jeune pousse devrait être en mesure de consolider sa place dans le secteur et d’accélérer son expansion. Au cours de ce tour de table, elle a notamment été épaulée par de nombreux investisseurs prestigieux, comme Kima Ventures, Isai ou Idinvest Partners.
Dans le cadre de ses projets de développement, la Fintech prépare actuellement une solution destinée aux boutiques physiques. En effet, les clients de ces commerçants n’ont pas accès à ce type de système d’échelonnement de paiements pour l’instant.
Encore en phase de test, cette solution devrait être prête dans un avenir proche. Selon la start-up, la plateforme dédiée aux commerçants traditionnels sera en effet lancée avant la fin de l’année.
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Un créneau prometteur
S’inspirant des banques en ligne, Alma se lance sur un segment délaissé par les institutions financières traditionnelles à travers sa nouvelle solution de facilité de paiement. Comme l’explique son fondateur et ancien dirigeant de Stripe Italie, Louis Chatriot, relayé par Les Échos :
Aujourd’hui, les acteurs du paiement en trois fois sont des banques et des organismes de crédit ; et j’ai pris conscience qu’ils ne voulaient pas travailler avec de petits commerces : il y avait trop de contraintes, de risque.
Louis Chatriot.
Le coût de ce service représente en moyenne 3,8 % de la valeur des transactions. Alma propose par ailleurs à ses collaborateurs une assurance permettant de couvrir les impayés. Avec cette solution, la société anticipe une hausse de 20 % du chiffre d’affaires des petits commerçants grâce à l’augmentation du taux de conversion et du panier moyen des clients.
Cependant, pour être éligible à cette offre de facilité de paiement, le client devra passer avec succès le scoring mis en place par Alma. Ce système se base notamment sur l’historique de transaction et certaines données personnelles de l’utilisateur.
Afin de limiter les risques au maximum, la start-up peut éventuellement demander un accès aux données bancaires du client pour déterminer sa solvabilité. En revanche, elle n’est pas soumise à la réglementation régissant les néobanques et les établissements bancaires classiques, car cette forme de paiement n’est pas considérée comme un crédit traditionnel.