L’intelligence artificielle a conquis le secteur bancaire français
Désormais, l’intelligence artificielle (IA) est devenue un élément incontournable dans le secteur bancaire. Dans l’Hexagone, les établissements financiers classiques et en ligne ne peuvent plus s’en séparer. Un atout majeur qui semble aussi bénéfique pour les opérateurs que pour les clients, mais qui se présente également comme une menace réelle pour certains emplois.
Le temps est révolu où l’IA (intelligence artificielle) était uniquement au service des banques en lignes. Dorénavant, il est indéniable qu’il a aussi conquis les établissements traditionnels et les clients.
En effet, une nouvelle ère est en train de révolutionner le secteur bancaire français en accordant la place à divers services digitaux tels que les supports d’entretien, les chatbots ou les FAQ intelligentes.
Ainsi, chaque acteur veut améliorer leur productivité ainsi que les relations existant entre leurs conseillers et la clientèle. Vu sous cet angle, ce système semble bénéfique pour les deux parties. Cependant, son essor risque de bouleverser le monde de l’emploi. Il se présente même comme une menace pour certains postes.
Les impacts de l’IA sur l’emploi
Maintenant que l’intelligence artificielle est capable d’effectuer différentes tâches, elle est en mesure de remplacer certains agents. D’après Yan LeCun, un professeur à l’Université de New York, ce concept peut être perçu comme étant :
Des techniques permettant à des machines d’accomplir des tâches et de résoudre des problèmes normalement réservés aux humains.
Yan LeCun.
De nombreux salariés risquent alors de perdre leur emploi.
Rien que pour Crédit Mutuel par exemple, le nombre de postes à libérer est estimé à 200 000. Et puisque tout semble indiquer que, d’ici quelques années, la France est bien partie pour être un leader mondial de L’IA, la situation ne fera que s’empirer pour les employés. En effet, le pays compte mettre en œuvre un plan évalué à 1,5 milliard d’euros pour y parvenir.
D’un autre côté, le numérique est aussi à la source de l’émergence des Data Scientists. Un nouveau type de travail que la génération future pourrait mieux maîtriser que celle d’aujourd’hui. D’ailleurs, Maxime Chipoy de chez Crédit Mutuel voit la situation de cette manière :
Heureusement, celle-ci arrive alors même que la pyramide des âges peut permettre une transition sans grosse casse sociale. Enfin, l’intelligence artificielle peut être une chance de recentrer le travail du conseiller sur sa raison d’être : le conseil !
Maxime Chipoy.
Un enjeu majeur pour les banques traditionnelles et en ligne
Pour être la meilleure banque en ligne, chaque organisme financier se doit de présenter l’intelligence artificielle comme l’un de leurs meilleurs atouts. Actuellement, ce n’est plus une affaire réservée aux fintech ou aux néobanques puisque les établissements classiques s’y sont aussi investis comme pour le cas d’Orange Bank ou de Crédit Mutuel. Dans ce sens, l’Obsevatoire des métiers de la Banque a souligné que :
Le secteur bancaire a des caractéristiques majeures (informatisation poussée, volumes de données conséquentes, historiques clients) qui en font un terrain de prédilection pour le déploiement des outils à base d’IA.
Pour tout dire, l’adoption du système digital représente un enjeu majeur pour chaque acteur. En effet, ce précepte permet d’optimiser la performance de leurs services. Leurs conseillers seront plus réactifs et plus efficaces. Les fraudes en seront détectées plus facilement et les coûts du risque client en seront réduits sans parler de la satisfaction clientèle qui sera optimisée.
En outre, l’IA permet aux banques d’améliorer leur productivité, mais également d’effectuer des économies considérables. Ce serait d’ailleurs le cas pour Crédit Mutuel qui mettra de côté 60 millions d’euros rien que pour l’éventuelle suppression de certains postes au sein de ses agences.