Facebook veut se lancer dans la gestion de comptes, mais peine à trouver des partenaires
Dans sa quête de nouveautés à proposer à ses utilisateurs, le célèbre réseau social de Mark Zuckerberg souhaite développer un système de gestion de comptes bancaires via sa messagerie, un service qu’il a déjà lancé aux États-Unis, mais qui se heurte à quelques réticences de la part des banques européennes, que ce soit les établissements traditionnels ou des plates-formes en ligne.
Un problème de confidentialité
Ce qui provoque autant d’hésitation chez les banques européennes, c’est le fait de devoir dévoiler des informations confidentielles concernant leurs clients.
Important En effet, le nouveau service que Facebook compte proposer via son application de messagerie Messenger nécessite la divulgation de données sensibles, telles que des coordonnées bancaires, les détails des transactions que les clients ont l’habitude d’effectuer via leur carte ou le solde des différents comptes, et ce, sans le consentement de leur propriétaire.
À en croire le Wall Street Journal, des approches ont déjà été effectuées par Facebook auprès de grands établissements bancaires européens, à savoir JP Morgan, Citigroup, Chase ou encore Wells Fargo. Chase a, semble-t-il, refusé net la proposition du réseau social, insistant sur l’importance de la confidentialité.
D’autant plus que Facebook s’est montré évasif sur l’usage qu’il compte faire desdites données. Mais pour lever certains doutes, une porte-parole du réseau social a émis un communiqué dans lequel elle explique que
le partenariat avec des banques ainsi qu’avec les émetteurs de cartes bancaires est monnaie courante chez les entreprises pratiquant des activités commerciales en ligne.
Grâce aux informations qu’ils fournissent, les propriétaires de comptes courants et abonnés à Facebook ont la possibilité de discuter avec un conseiller via le chat, de connaitre à tout moment le solde de leur compte ou encore de garder des traces de toutes leurs transactions comme le fait une banque à distance.
Je compare les offres bancaires
Les banques européennes ne savent pas trop sur quel pied danser
Le dilemme se pose surtout chez les banques traditionnelles qui n’ont pas de branches en ligne. Avec l’avènement des fintechs, ces établissements se sentent de plus en plus dépassés et peinent à séduire de nouveaux clients, surtout parmi les jeunes.
En s’associant avec le célèbre réseau social, ils combleraient un peu plus l’écart qui les sépare des Boursorama Banque et autres ING Direct, lesquelles comptent à l’heure actuelle plus d’un million d’abonnés.
Mais au final, et même si la proposition de Facebook est tentante, cette offre risque de ne pas voir le jour en Europe si les principaux concernés, à savoir les titulaires de comptes, refusent de partager leurs informations avec ce dernier.