L’usage des espèces subit une tendance baissière en zone euro
Grâce à l’initiative de la Banque centrale européenne, il est maintenant possible d’affirmer que l’utilisation des espèces par les ménages dans la zone euro est en pleine décroissance sur ces dix dernières années. Cette tendance baissière est d’autant plus grande en France que chez ses voisins européens. Et ce, malgré la hausse de la demande de pièces et de billets en euros.
D’après une enquête menée par la Banque de France, la monnaie fiduciaire est encore le moyen de payement privilégié des utilisateurs en zone euro et en dehors où la demande de pièces et de billets en euros a augmenté.
Cependant, sa fréquence d’utilisation est en pleine décroissance si l’on croit les données publiées récemment par la Banque centrale européenne.
D’ailleurs, cette tendance se fait principalement ressentir auprès des ménages français par rapport à leurs voisins européens lorsqu’il s’agit de régler des achats en point de vente. L’avènement des commerces en ligne ainsi que des monnaies scripturales et autres services de paiement en seraient les principaux facteurs.
Une augmentation des espèces en euros en circulation
Que ce soit en zone euro ou à l’extérieur, les espèces en euros en circulation sont en pleine croissance. Du moins, c’est ce qu’affirment les résultats de la dernière étude menée par la Banque de France.
Cette institution a même précisé qu’en un an seulement, une progression de 4% a été enregistrée en ce qui concerne la valeur totale des billets (1 170,7 milliards d’euros) et des pièces (28 milliards d’euros) en décembre 2017.
D’après la Banque centrale européenne, plusieurs facteurs sont à la source de cet accroissement :
- La thésaurisation de l’euro
- La détention de l’euro à l’étranger (un billet en euros sur trois)
- La détention de l’euro par le quart des Européens à leur domicile
L’utilisation des espèces en euros perd du terrain en France
Bien que la demande d’espèces en euros soit sur une tendance haussière, ce n’est pourtant le cas pour l’utilisation des billets et des pièces qui perdent du terrain face aux autres moyens de paiement comme les monnaies scripturales ou la carte bancaire. Cette dernière a même enregistré une hausse d’usage significative de 67% ces dix dernières années si l’on se réfère à l’évaluation de la Banque de France.
Quoi qu’il en soit, les données de la Banque centrale européenne démontrent que les ménages en zone euro privilégient encore les espèces. Cela concerne principalement les achats en magasin qui représentent 79% des transactions contre 19% pour la carte et 2% pour les chèques et autres systèmes.
Dans l’Hexagone, les Français utilisent de moins en moins l’argent liquide puisqu’il ne représente que 68% des opérations. Ces derniers privilégient d’ailleurs, les billets de faible valeur faciale entre 10 et 20 euros s’ils sont élevés à plus de 30 euros en moyenne en zone euro comme pour l’Allemagne (32,5 euros), l’Italie (34,6 euros) ou l’Espagne (30,2 euros).
Au côté du Portugal, la France affiche même la valeur moyenne de payement la plus maigre avec un montant moyen évalué à 7,50 euros contre 12,4 euros.
