Bercy suit de près le dossier des frais appliqués par les banques
Plus de 60% des banques ont augmenté leurs frais, au détriment des ménages français. Ceux qui sont frappés par la précarité financière sont d’autant plus vulnérables encore, notamment parce que les frais d’incidents bancaires tirent leur pouvoir d’achat vers le bas. Le ministère des Finances entend alors trouver des solutions dans les plus brefs délais.
Les associations de consommateurs ont maintes fois manifesté leur mécontentement quant aux frais bancaires, notamment ceux qui concernent les incidents de paiement. Les ménages les plus modestes sont les principales victimes.
Bercy entend alors renforcer l’encadrement de ces frais bancaires. Par exemple, il est question d’étendre la portée de « l’offre spécifique » mais également d’appliquer un certain plafond aux frais bancaires pour les ménages les plus fragiles financièrement.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs rencontré les dirigeants de la Fédération bancaire de France (FBF) ainsi que le Gouverneur de la Banque de France pour trouver une issue à ce problème.
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Des frais en hausse chez la plupart des enseignes bancaires
La plupart des établissements de crédit en Hexagone ont déjà publié leurs tarifications en matière de frais bancaires. Il se trouve alors que sur un peu moins d’une centaine de banques qui ont publié les leurs à la fin du mois de janvier, 66 ont appliqué une hausse de leurs frais.
18 établissements ont opté pour un statu quo, tandis que 6 autres ont préféré baisser les leur. Cette augmentation des frais bancaires atteint même 17% chez certaines institutions financières. Ainsi, ces accroissements impactent fortement le pouvoir d’achat des clients.
Dans le détail, presque tous les frais ont augmenté : frais de tenue de compte, frais de transfert, frais d’opération en agences, sans oublier les frais d’incidents bancaires qui ont déjà valu le mécontentement des associations de consommateurs.
Vers une meilleure protection des ménages modestes
Bercy entend trouver une solution pour que le frais bancaires ne pénalise plus autant les ménages, notamment les plus modestes. Par exemple, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, estime que les 351 000 ménages à avoir souscrit à « l’offre spécifique » sont encore trop peu nombreux.
Pour rappel, toutes les banques doivent proposer ladite offre, avec des tarifs réglementés à l’endroit des ménages modestes. M. Le Maire a également évoqué un plafonnement de ces frais bancaires :
« Il me semble qu'un plafonnement de ces frais bancaires autour de 200 euros serait légitime ».
Bruno Le Maire.
Pas plus tard que le 3 septembre dernier, le ministre de l’Économie s’est réuni avec le gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, ainsi que les hauts responsables de la Fédération bancaire française (FBF), en l’occurrence le président de ladite fédération et son conseil d’administration.