IBanFirst part à la conquête des PME abonnées aux paiements internationaux
IBanFirst opère sur le marché international, en aidant les entreprises dans leurs transactions en devises. Actuellement, elle part à la conquête des petites et moyennes entreprises en leur proposant une offre plus alléchante que celles fournies par les banques. Restreindre ses marges pour gagner en quantité peut s’avérer une stratégie gagnante pour cette Fintech.
Fondée depuis cinq ans déjà, IBanFirst ambitionne de se positionner sur le marché bancaire international. Compte tenu de ces offres compétitives, allant des cours de change en temps réel à la transparence de ses commissions, elle pourrait être qualifiée comme étant une concurrente redoutable pour les banques.
Quoique d’après les confirmations de son fondateur, Pierre-Antoine Dusoulier, fournir un service bancaire complet ou s’associer à un établissement financier ne fasse pas actuellement partie de ses projets.
Rien qu’en 2017, sa plateforme a enregistré plus d’un milliard d’euros de transactions. Ce qui peut compenser les faibles marges que la Fintech applique auprès de ses quelques milliers de clients.
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Ouvrir un compte chez IBanFirst présente des atouts considérables
IBanFirst cible plus particulièrement les sociétés qui ont des activités régulières à l’échelle internationale, ainsi que des fournisseurs ou des clients se trouvant à l’étranger.
Leur principal objectif étant de permettre à ses entreprises d’effectuer des transactions en monnaies étrangères, qu’il s’agisse de paiement ou de transfert. À savoir que l’ouverture d’un compte IBanFirst libellé dans 25 devises est totalement gratuite.
La Fintech se démarque aussi des banques traditionnelles par l’application en temps réel des cours de change et la transparence au niveau de la facturation de ses commissions. Ce qui n’est généralement pas le cas auprès des entités bancaires, qui ont souvent tendance à prélever des marges importantes au détriment de leurs clients. Le CEO et fondateur de l’enseigne, Pierre-Antoine Dusoulier avance que :
Nous sommes connectés en permanence au marché interbancaire si bien qu’à chaque instant nous sommes capables d’afficher un prix acheteur et un prix vendeur aux professionnels.
Pierre-Antoine Dusoulier.
Par ailleurs, IBanFirst a mis en place une solution permettant à ses clients de se mettre à l’abri d’un éventuel risque de change. En effet, elle leur offre la possibilité de réaliser des paiements à terme. Pierre-Antoine Dusoulier d’expliquer :
Nous proposons par exemple à nos clients de bloquer pendant un an une enveloppe, dans laquelle ils peuvent piocher, à un taux de change fixe.
Pierre-Antoine Dusoulier.
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Rogner sur ses marges pour devenir plus compétitive
IBanFirst mise sur la quantité des transactions effectuées afin de combler sa faible marge bénéficiaire. En effet, elle facture ses transferts de devises à l’instar des banques traditionnelles quoique ses commissions soient pour le moins raisonnables (10 à 80 euros selon le pays de destination et l'option choisie). De plus, la plupart de ses services additionnels n’occasionnent aucuns frais.
Cette stratégie lui a permis de revendiquer actuellement 1 500 clients actifs, avec 1,1 milliard d’euros de transactions traitées en 2017. Le mois d’avril dernier a été certainement la période la plus rentable pour la Fintech, depuis sa création en 2013.
L’interview de Pierre-Antoine Dusoulier a permis de conclure que les PME, réalisant des flux de change élevés, sont les principales cibles d’IBanFirst. En effet, les sociétés qui réalisent moins de 100 000 euros de paiements internationaux sont taxées de 50 euros bruts de frais de tenue de compte. Ce qui lui est très peu profitable. Interrogé sur ce point, son fondateur a tenu à préciser que :
Nous ciblons plus précisément les entreprises réalisant entre 5 à 50 millions d’euros de change par an. Au-delà, les sociétés s’organisent différemment et peuvent discuter directement avec la salle de marché de leur banque sans passer en amont par la banque de dépôt.
Pierre-Antoine Dusoulier.