Le paiement sans contact pour voyager en tramway débarque en France
Avec l’open payment, le déplacement en tramway devient plus pratique. En effet, les passagers qui détiennent une carte de paiement sans contact peuvent s’acquitter de leurs frais de transport à bord, sans subir la longue attente au niveau des distributeurs automatiques de tickets. Cette innovation technologique a récemment débarqué à Dijon, une première pour les Français.
L’open payment a apporté une révolution dans le système de paiement actuel, car il est désormais possible de voyager sans ticket de transport. Il suffit de disposer d’un support de paiement sans contact et de le présenter auprès d’une borne de validation. Il s’agit d’une grande avancée technologique, qui marque davantage l’essor du digital dans le monde d’aujourd’hui.
NouveauDéjà déployée dans la capitale britannique depuis presque 6 ans, cette solution de paiement est actuellement opérationnelle en France, faisant ses premiers pas dans la métropole dijonnaise. Après des années d’expérimentation, les usagers du tramway de Dijon peuvent désormais payer leur titre de transport directement via leur carte de banque.
L’open payment à Dijon, une première pour la France
Avec l’open payment, les passagers peuvent désormais se passer de tickets de transport. Le paiement des frais de déplacement se fait via une carte Visa ou MasterCard provenant de n’importe quelle banque. Il suffit alors d’exposer sa carte sans contact devant un « valideur » dédié qui approuvera ou non le voyage.
Si la ville de Reims a expérimenté cette technologie depuis 2011, c’est la capitale de Bourgogne qui est la première à le déployer.
Pour le moment, ce système de paiement n’est opérationnel que sur deux lignes de tramway, mais sa mise en place dans les principales lignes de bus est prévue pour septembre prochain et l’intégralité se fera d’ici mi-2019. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au mois de mars dernier, la première adjointe au maire de Dijon, Nathalie Koenders, s’est glorifiée par cette réalisation. Elle a déclaré que :
Dijon est une métropole innovante, connectée et touristique. Cette solution, très utilisée à Londres, s'adresse surtout aux touristes, congressistes, hommes et femmes d'affaires. Le potentiel est estimé à 700.000 ventes par an. Bordeaux devrait suivre en 2019, Paris en 2020. Mais à Dijon, nous sommes les premiers !
Nathalie Koenders.
Le coût de ce paiement sans contact équivaut à la valeur d’un ticket classique, qui est de 1,30 euro par trajet. Ce tarif est ajusté au nombre de déplacements durant la journée, quoiqu’il est plafonné à 3,90 euros par jour.
Son évolution est à prévoir, en vue de la mise en vigueur d’un plafond hebdomadaire ou mensuel ainsi que de tarifs spéciaux pour les familles nombreuses. En effet, Frédéric Baverez, directeur exécutif France de Keolis, filiale de la SNCF, ambitionne de faire de l’open payment un standard des transports urbains.
Une performance technologique signée Worldline
La mise en place de l’open payment à Dijon est le fruit de plusieurs collaborations. Elle a coûté 400 000 euros à la collectivité, avec la société Keolis comme délégataire. Les établissements Visa et la Caisse d'Epargne Bourgogne Franche-Comté, de leur côté, ont fourni 200 000 euros pour les frais de communication. Natixis Payment Solutions, quant à elle, est en charge de la validation des cartes bancaires.
Bien que facile à utiliser, le déploiement de ce système de paiement est assez compliqué. En effet, des bornes supplémentaires ont dû être installées. Selon Pascal Mauzé, directeur commercial et marketing de Worldline :
Pour Worldline, le lancement de l'open payment à Dijon est une performance technologique. Nous avons pu déployer une solution allant de la fourniture des équipements de validation jusqu'au traitement des transactions et des paiements, en passant par l'interfaçage avec le système bancaire de Natixis Payment Solutions.
Pascal Mauzé.
Le principe de l’open payment est comme suit :
- Identification instantanée de la carte bancaire sans contact ;
- Cryptage, anonymisation de la carte et transformation en Token ;
- Transmission des données à Natixis pour contrôler son habilité ;
- Vérification des droits et du nombre de voyages journaliers par Wordline ;
- Calcul du tarif.