Ingenico et Worldline sont sous pression dans le cadre de la consolidation du secteur des paiements
Le marché mondial des paiements est en pleine ébullition. Les spécialistes estiment néanmoins qu’Ingenico et Worldline accusent un certain retard dans la consolidation du secteur. Selon eux, les deux entreprises françaises ont intérêt à se mobiliser, en accélérant notamment leurs acquisitions en nouvelles technologies pour rattraper leur retard. Tour d’horizon !
La consolidation s’accélère dans le secteur des paiements électroniques dématérialisés et les français Ingenico et Worldline n’y participent pas pour l’instant. En début de mois, l’entreprise américaine Vantiv vient en effet de finaliser son projet de rachat du britannique Worldplay.
De leur côté, les deux autres sociétés américaines, Visa et MasterCard, figurent parmi les acheteurs potentiels du danois Nets.
Pourtant, le duo tricolore était, il y a quelques années, des candidats sérieux au rachat de Worldplay et de Nets. Aujourd’hui, les deux enseignes sont « hors de portée » pour Ingenico et Worldline. Pourquoi ?
En raison de l’évolution boursière. Certes, la cotation des deux enseignes françaises s’est inscrite à la hausse depuis janvier dernier, mais la progression semble toutefois insignifiante comparée à l’appréciation fulgurante de la cotation de Worldpay ou de l’allemand Wirecard. Si en début d’année, Ingenico affichait une capitalisation boursière presque identique à celle de Wirecard, la différence est énorme à l’heure actuelle.
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Ingenico et Worldline, consolidateurs majeurs du secteur européen
Dans une note récente, Kepler évoque que :
La vague initiale de consolidation du secteur des services des paiements, qui a démarré il y a quelques années, pourrait s’accélérer encore dans les années à venir.
Il y a quelques semaines, le duo Blackstone/CVC Capital vient de s’offrir le britannique Paysafe pour un montant de près de 3 milliards de livres.
Disposant de près de 1,5 milliard d’euros chacun pour financer une acquisition, Ingenico et Wordline se présentent comme les acteurs phares de la consolidation du secteur européen des paiements. Celle-ci s’avère toutefois plus difficile qu’aux États-Unis, large marché sur lequel bon nombre de grandes banques nationales sont établies, étant donné que les spécificités règlementaires et fiscales sur le Vieux continent semblent plus compliquées qu’outre-Atlantique.
Soulignant que « les acquisitions transfrontalières sont moins probables », HBSC s’attend plutôt à de nouveaux investissements dans des technologies de niche.
Ingenico et Worldline, cibles de choix
En raison de leur statut de consolidateur phare du secteur européen des moyen de paiement, Ingenico et Worldline se présentent aujourd’hui comme des cibles privilégiées pour les autres acteurs du marché.
Entrée en Bourse mi-2014, Worldline demeure toujours dans l’attente du rachat qui lui permettra de participer à la consolidation du secteur. Pour l’instant, la filiale d’Atos multiplie les acquisitions de petite taille, qui se développent progressivement sur le marché.
Pour sa part, Ingenico a déboursé 1,5 milliard d’euros pour s’offrir le suédois Bambora. Grâce à ce rachat, l’entreprise aspire à développer son activité aux États-Unis.