Un nouveau panorama bancaire se profile en 2018
Afin de prendre des parts de marché aux banques traditionnelles, les enseignes bancaires numériques (banques en ligne et néobanques) multiplient les offres attractives, tant en termes de tarifs que de performance. Pour éviter le départ de leurs clients, les établissements classiques sont par conséquent contraints de se mobiliser. Ainsi, une révision de leur stratégie de fidélisation est prévue pour 2018. Celle-ci peut se faire au profit ou au détriment du client ; tout va dépendre de son profil.
Depuis le début de l’année, les banques en ligne et les banques de nouvelle génération ne cessent de renforcer leur offre bancaire pour attirer les usagers, particuliers et professionnels. Les premières comme les secondes proposent en effet des tarifs encore plus attractifs.
Les néobanques, qui se multiplient de plus en plus (N26, Revolut, Compte-Nickel, C-Zam, Orange Bank, etc.), lancent par ailleurs des offres avantageuses : services bancaires à la carte, produits bancaires groupés sous forme de pack, etc.
En outre, elles mettent en avant l’absence de frais cachés, de découvert et de crédit ainsi que le fonctionnement en temps réel. Les offres des banques mobiles sont tellement nombreuses qu’il devient difficile pour les consommateurs de les comparer pour savoir qui est la plus avantageuse.
Je compare les offres bancaires
La réplique des banques traditionnelles
Face à l’offensive renforcée des banques numériques, les banques traditionnelles sont contraintes de réviser leur stratégie pour ne pas voir leurs clients partir. Les spécialistes du secteur prévoient ainsi que les enseignes bancaires classiques devraient revoir leurs tarifs en 2018.
Selon ces derniers, les prix devraient être adaptés au profil des différents usagers. Les clients les plus fidèles devraient par conséquent être récompensés ou au moins, ils ne devraient pas être pénalisés.
Pour les organismes de crédit traditionnels, l’idée est de choyer les clients aisés, qui respectent leurs engagements quant au remboursement de leurs crédits et qui ne sont pas souvent à découvert.
La contre-offensive des banques traditionnelles se reflète par ailleurs à travers le déploiement de nouvelles offres. Crédit Agricole propose par exemple, via sa banque mobile Eko, un compte bancaire facturé à 2 euros par mois.
Crédit Mutuel CIC lance quant à lui un compte courant associé à un forfait mobile Avantoo. Pour ce qui est du Crédit Mutuel Arkéa, il déploie son assistant personnel Max.
Un durcissement des conditions pour certaines catégories de clients
Les experts du secteur soulignent toutefois que les banques traditionnelles vont adopter des mesures qui pénaliseront certaines catégories d’usagers.
En guise d’illustration, la Banque Postale s’engage dans une chasse aux comptes bancaires inactifs. Leurs frais de tenue de compte devraient progresser de 66% en 2018, basculant de 15 euros cette année à 25 euros l’an prochain.
Les spécialistes prévoient en outre que les établissements classiques alourdiront les frais de commission d’intervention qu’ils prélèvent aux clients les plus fragiles. Leur objectif est de rentabiliser la migration de certains usagers vers d’autres enseignes.
Chez Crédit Agricole et le CIC, le coût du transfert d’un PEL devrait ainsi être plus onéreux. Ponctionnant actuellement 67 euros pour cette opération, le CIC compte prélever 90 euros l’année prochaine.