Après celle de 2011, une nouvelle hausse s’appliquera au taux du Livret A
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a récemment fait part d’une nouvelle qui devrait donner le sourire aux épargnants. Principalement ceux rattachés au Livret A qui se présentera sous une forme plus encourageante à partir de février prochain. Du moins, à travers son taux de rendement qui, après celle de 2011, connaîtra une autre croissance.
Pour permettre aux ménages de faire face à l’l’inflation qui, rappelons-le, s’est élevée à 2,8% en décembre 2021, Bruno Le Maire avait promis de mettre tout en œuvre pour les protéger. Depuis, les mesures allant dans ce sens se sont multipliées si ce n’est que d’énumérer l’indemnité inflation, le bouclier tarifaire pour contrer la hausse des prix de l’énergie ou encore le chèque énergie.
Une batterie de dispositifs qui sera bientôt renforcée par un nouveau coup de pouce selon le ministre attirant l’attention sur le produit d’épargne réglementé préféré des Français en faisant allusion au Livret A qui verra son taux de rendement faire l’objet d’une hausse en février.
Une bonne nouvelle pour les épargnants selon les observateurs y découvrant cependant une source d’inquiétude pour les banques.
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Les banques risquent d’y laisser des plumes
D’après les spécialistes, la dernière décision visant à augmenter le taux de rendement du Livret A remonte en 2011 pour ainsi dire que la hausse attendue en février intervient après plus d’une décennie pour jouer en la faveur des épargnants qui se comptent à 54,9 millions. Soit, plus de quatre Français sur cinq selon l’Observatoire de l’épargne réglementée à la source de cette donnée indiquant ainsi que la grande majorité des ménages y trouveront un avantage financier.
Une nouvelle qui n’est cependant pas pour encourager les enseignes bancaires selon les analystes estimant que ces dernières risquent d’y laisser des plumes. En jouant au comparateur banque, Fitch Ratings en est d’ailleurs convaincu en découvrant que cet accroissement coûtera cher aux établissements tricolores qui y perdront 0,6% de leur PNB (produit net bancaire) pour un montant estimé à 920 millions d’euros.
Un point de vue partagé par un banquier expliquant que :
Cela revient à rendre la ressource plus chère, alors même que du côté de l’emploi, c’est-à-dire des prêts accordés, les taux n’auront pas bougé.
Et d’ajouter :
Cette hausse va provoquer, à court terme, un effet de ciseau qui ne sera pas favorable.
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Un bond considérable
Après plus d’une décennie de stabilité, le taux de rendement du Livret A semble prêt à rattraper son retard face à l’inflation. Un bond considérable selon le ministre de l’Économie déclarant que :
Le taux du Livret A va passer de 0,5% à 1%.
Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’en prenant cette décision, l’exécutif a dépassé les limites qu’il s’était fixé de respecter selon la Banque de France indiquant que :
L’application stricte de la formule de calcul élaborée par le gouvernement lui-même en 2017 aboutirait à un taux du Livret A de 0,8%.
Ainsi, il serait utile de préciser que ce taux de 1% est une recommandation de la banque centrale selon François Villeroy de Galhau, son gouverneur apportant une explication à cette stratégie en s’exprimant en ces termes :
Ce taux serait de nature à mieux assurer la rémunération des détenteurs du Livret A, sans pour autant créer un surcoût trop important, afin de préserver le financement du logement social.
François Villeroy de Galhau
Une hausse non négligeable aux yeux des analystes soulignant cependant que même avec un tel accroissement, le rendement réel du Livret A demeurera en zone négative pour la simple raison qu’il ne fait pas encore le poids face à l’inflation qui a fait un saut de 2,8% en décembre dernier.