Les plus grandes banques américaines auraient du mal à égaler la belle performance établie en 2021 selon les analystes
Maintenant que les plus grandes banques américaines ont publié leur bilan annuel, les analystes s’accordent à dire que la performance était bien au rendez-vous pour la 2021 en permettant à ces dernières de récolter de meilleurs résultats que sur la période d’avant-crise. Une prouesse qu’elles auraient du mal à égaler cette année selon ces experts prenant en compte différents facteurs.
Dernièrement, JP Morgan, Citi, Wells Fargo, Goldman Sachs, Bank of America et Morgan Stanley ont permis aux analystes de se mettre dans la peau d’un site comparateur banque en mettant en leur disposition leur bilan annuel pour la période d’exercice de 2021.
L’occasion permettant à ces spécialistes de découvrir que cette saison écoulée est à marquer d’une pierre blanche pour ces géants bancaires qui ont bien fait de surpasser le plus haut niveau établi en 2019 en matière de résultat net.
Un envol qui ne sera que de courte durée selon ces experts indiquant qu’en 2022, différents facteurs pourraient changer la donne.
La performance était bien au rendez-vous…
En concentrant leurs regards sur les bilans des six premières banques du système bancaire américain, les observateurs sont parvenus à conclure qu’après la période de ralentissement de 2020, ces dernières ont bien fait d’appuyer sur la pédale d’accélérateur leur permettant d’améliorer leur performance.
Pour s’en convaincre, il suffit de porter un regard sur leur résultat net enregistré en 2021 et découvrir que ces enseignes ont fait mieux que d’accélérer la cadence en dépassant le niveau établi en 2019. Soit, à hauteur d’un tiers selon ces experts indiquant qu’avant la crise sanitaire, ces établissements ont engrangé dans l’ensemble 115 milliards de profits, alors que l’année dernière, ils ont touché la barre des 160 milliards.
En y regardant de près, force est de constater que trois de ces enseignes ont même enregistré un bénéfice net record sur la période en faisant allusion à Bank of America, à Goldman Sachs et à Morgan Stanley affichant respectivement 32 milliards, 21,6 milliards et 15 milliards de dollars à leur actif.
… Mais peut-être pas en 2022
Avec ces 160 milliards, ces géants bancaires américains ont certes enregistré l’une des meilleures prouesses de leurs histoires. Toutefois, les analystes s’accordent à dire qu’il y a de fortes chances que ces derniers auraient à faire face à un retournement de situation en 2022 en prenant compte de différents éléments.
À commencer par le fait que cette performance de 2021 s’explique en partie par la décision de ces banques à puiser dans leurs provisions constituées en 2020 pour faire face à une éventuelle vague de défauts et de défaillances que la crise sanitaire aurait pu engendrer. Une manière pour ces spécialistes de dire que cette fois, ces dernières ne pourront plus vraiment compter sur une telle opportunité.
Une situation qui intervient, alors qu’en parallèle, le durcissement de la politique monétaire de la Fed n’est pas pour arranger les choses selon ces experts annonçant une baisse au niveau de la demande suite à la hausse des taux d’intérêt que ce resserrement pourrait engendrer. Et comme si cela ne suffisait pas, d’autres facteurs pourraient peser encore plus sur la balance. À savoir :
- Les opérations de fusions-acquisitions (M&A) qui, après le record de 2021, seront toujours aussi nombreuses, mais de plus petite taille ;
- Le ralentissement des activités de trading constaté depuis le quatrième trimestre de 2021 et qui pourrait se perpétuer en 2022 ;
- Les coûts qui augmentent plus vite que les revenus.
Au PDG de Goldman Sachs de pointer du doigt le rôle joué par les dépenses salariales dans cette augmentation des coûts en s’exprimant en ces termes :
Il y a une réelle inflation des salaires dans l’ensemble de l’économie.
Goldman Sachs