En Allemagne, la crise a incité les banques régionales et les caisses de renforcer leur filet de sauvetage
En Allemagne ou dans d’autres pays, le marché financier figure en tête de liste des filières à faire preuve d’une résilience particulière face à une période difficile. Et en ce qui concerne la crise sanitaire, tout indique qu’en mettant la pression à son apogée, celle-ci a incité les banques régionales et les caisses d’épargne à renforcer leur filet de sauvetage.
À travers un comparatif banque, la BaFin, le régulateur financier allemand et la Banque centrale européenne (BCE) se sont rendu compte que les banques régionales (Landesbanken) et les caisses d’épargne (Sparkassen) jouent pour beaucoup dans l’économie allemande. Ce, en prenant compte du fait qu’en 2020, ces banques publiques ont massivement investi dans le soutien de la fibre économique à travers les crédits.
Tout cela pour en venir au fait que l’Allemagne a intérêt à maintenir ces Sparkassen et ces Landesbanken en bonne santé en notant que, malgré leur résilience, certaines d’entre elles ont traversé des zones de turbulence face à la crise. Une raison suffisante pour les inciter à mettre sur pied un nouveau fonds de solidarité.
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Résilientes, mais pas à l’abri du danger
Les piliers de l’économie allemande, c’est ainsi que la BCE et la BaFin voient les Landesbanken et les Sparkassen en prenant compte de deux éléments majeurs.
À commencer par le fait que ces banques publiques ont joué la part gros dans le soutien des PME et des indépendants en 2020, alors que la crise sanitaire était au plus haut de sa force. Ce, en démontrant que durant cette période, elles ont assuré plus de 40% des financements de la fibre économique.
Aussi, il faut préciser qu’avec un pourcentage élevé à plus de 30%, elles détiennent la meilleure part du marché bancaire allemand selon la fédération des banques publiques allemandes (DSGV) les plaçant à la plus haute marche du podium avant les grandes banques commerciales et les mutualistes.
Ainsi, tout porte à croire que ces dernières sont plutôt performantes et en bonne santé, sauf qu’en y regardant de près, il serait facile de conclure qu’elles ne sont pas à l’abri du danger en cas de période difficile. La crise sanitaire en donne la preuve en mettant en exergue la vulnérabilité de cinq banques régionales qui ont été secouées par une série de tempêtes comme ce fut le cas en :
- 2010 pour WestLB qui, affaibli par son exposition aux subprimes, a obtenu 3,4 milliards d’euros pour se sauver de la faillite ;
- 2019 pour NordLB qui a reçu une aide financière de 3,6 milliards d’euros pour s’en sortir.
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Elles renforcent leur filet de sauvetage
Grâce à la crise sanitaire, les Landesbanken et les Sparkassen se sont rendu compte qu’elles se doivent de renforcer leur filet de sauvetage étant conscientes de leur vulnérabilité face au risque notamment à cause des taux d’intérêt bas qui rognent leurs marges et leurs revenus.
Pour se mettre à l’abri, ces dernières se sont accordées pour la création d’un nouveau fonds de solidarité qui viendra renforcer la garantie de dépôt qui verra son portefeuille s’élever à près de 7 milliards d’euros à partir de 2025 pour sauver des institutions en difficulté.
Concrètement, 5,2 milliards d’euros viendront s’ajouter au fonds existant, grâce aux deux parties y apportant leurs contributions à parts égales selon un accord de partage à 50-50.
Une excellente initiative selon le ministre des Finances de Bade-Wurtemberg, Danyal Bayaz espérant ainsi l’obtention du feu vert de la BCE pour le lancement de ce dispositif.