L’efficacité de la politique monétaire des Banques centrales dépend en grande partie des acteurs économiques
La politique monétaire des Banques centrales, c’est sur ce sujet que se sont dernièrement penchés différents analystes. L’occasion qui a permis à ces derniers de découvrir que, malgré les efforts de ces organismes financiers, l’efficacité de leur stratégie demeure limitée non pas sans raisons puisque ces experts ont découvert que les acteurs économiques y jouent un rôle déterminant.
Depuis le milieu des années 90, les banquiers centraux à l’instar de la Réserve fédérale américaine (Fed) ou de la Banque centrale européenne (BCE) se sont accordés à dire que la communication est un élément déterminant dans leur politique monétaire.
Mais à travers un comparatif banque, des analystes sont parvenus à conclure que jusqu’ici l’efficacité de cette stratégie demeure limitée. Et en y regardant de près, ils ont découvert qu’à travers l’absence de traitement approprié à ces informations, la véritable source de ce problème persistant depuis trois décennies réside auprès des agents économiques composés d’hommes politiques, d’entreprises, ou de particuliers.
Une stratégie basée sur la communication
Voilà près de 30 ans que les Banques centrales ont décidé de changer de stratégie dans l’application de leur politique monétaire étant conscientes que dans ce domaine, la clé de la réussite réside dans la communication pour inciter Janet Yellen, ancienne gouverneure de la Fed à dire que :
L’explication est la politique.
Janet Yellen
Tout cela pour en venir au fait que depuis les années 1990, le système a subi une profonde mutation étant donné que par le passé, leur ligne de conduite se résumait en un mot, Secret. Depuis, l’échange et le partage d’information dominent pour trois raisons majeures :
- L’essor des outils digitaux rendent possibles les échanges à grande échelle tout en diminuant les coûts qui en sont liés ;
- La communication permet aux banques centrales de renforcer leurs emprises sur le marché financier et permet aux banques centrales indépendantes de respecter leur obligation de rendre des comptes au public ;
- La communication est l’instrument de politique monétaire idéal pour influencer les anticipations des acteurs du marché.
À un expert financier d’ajouter en ce qui concerne ce dernier point :
En divulguant des informations sur la politique qu’elle entend mener, la banque centrale vise à influencer les anticipations du marché concernant les taux directeurs futurs et, par conséquent, les taux d’intérêt à long terme et les anticipations en matière d’inflation.
Janet Yellen
L’efficacité est jusqu’ici limitée
Il va sans dire qu’en intégrant la communication au cœur de leur stratégie, les Banques centrales s’attendent à plus d’efficacité quant à la portée de leur politique monétaire sachant que :
L’information publique réduit l’incertitude concernant les informations qu’ont les autres agents économiques et renforce ainsi la coordination de leurs actions.
Ce qui semble facile en théorie, mais en pratique, les analystes s’accordent à dire que jusqu’ici, l’efficacité de cette politique est limitée en pointant du doigt le manque d’attention des acteurs économiques concernés vis-à-vis des informations partagées en faisant remarquer que :
Une banque centrale peut très bien diffuser des informations, si le public ne les comprend pas ou ne leur prête pas attention, l’effet de la politique de communication sera limité.
À titre de comparaison, ces derniers ont fait savoir que ce genre de communiqué n’intéresse qu’un nombre très réduit de la population, alors que ce niveau peut dépasser les 50% lorsqu’il s’agit d’une parole de chanson ou d’un simple discours d’une personnalité connue.
Ainsi, ces spécialistes estiment que pour rectifier le tir, les banquiers centraux se doivent d’explorer de nouvelles pistes en faisant allusion à :
- Un meilleur contrôle du calendrier et des canaux de communication ;
- L’accroissement de la culture économique et financière du public.