AXA va mettre fin aux contrats de ses clients œuvrant dans l’exploitation du charbon
Le groupe AXA vient de présenter son bilan 2020 et les résultats sont plutôt positifs. À cette occasion, l’enseigne d’assurance française a également dévoilé sa stratégie pour les années à venir. Elle a notamment appuyé les défis environnementaux qu’elle se fixe et prévoit à cet effet de mettre fin aux contrats de certains de ses clients œuvrant dans l’exploitation du charbon.
AXA a été fondée en 1982 et est actuellement le numéro un mondial de l’assurance, une légère avance par rapport à son éternel rival Allianz. Le groupe français enregistre aujourd’hui 103,5 milliards d’euros de revenus. Des profits dont 25 % viennent de France, 39 % provenant du reste du vieux continent, 17 % de l’international et 19 % d’AXA XL, les contrats d’assurance dommages pour les entreprises.
Comme le rapportent des sites de comparaison banque et d’assurance, AXA est stable financièrement, en dépit des retombées de la crise sanitaire, grâce à sa gestion centralisée du cash management. À l’occasion de la présentation de ces résultats, le groupe en a aussi profité pour dévoiler sa stratégie dans les années à venir.
Je compare les offres bancaires
Une bonne performance en 2020
À l’issue de l’année 2020, AXA se porte plutôt bien. Grâce à sa gestion centralisée du cash management, le groupe a pu monter son ratio de solvabilité à 198 %, avec une notation supérieure à AA pour la dette. En effet, son ratio d’endettement se situe entre 25 et 28 %. Quant à son résultat opérationnel par action, il est en hausse de 3 à 7 % et son cash-flow opérationnel est de 28 à 32 milliards d’euros.
Concernant ses plans dans les années à venir, la direction d’AXA a indiqué qu’elle comptait intensifier ses placements en Chine afin d’accélérer la croissance de sa filiale chinoise AXA Tianping. Le groupe entend aussi poursuivre ses investissements dans l’AXA XL et souhaite notamment développer ses offres dans les secteurs santé, prévoyance et dommages.
La direction d’AXA a également indiqué qu’elle allait attribuer un budget de 50 millions à sa section de recherche, pour le développement de projets dans le climat, la santé et les nouvelles technologies. D’ailleurs, une partie de cette somme devrait servir à équiper ses services d’une intelligence artificielle.
Diminuer les risques climatiques
À l’instar de ses homologues en ce moment, l’enseigne d’assurance AXA souhaite s’investir davantage dans les défis environnementaux. Elle a ainsi annoncé que ses clients développant de nouveaux projets liés au charbon d’une capacité supérieure à 300 MW verront leurs contrats d’assurance prendre fin.
Mais au-delà des enjeux écologiques, par cette initiative, AXA souhaite également réduire le risque climatique, car sur les vingt dernières années, le coût lié à l’indemnisation des sinistres climatiques a doublé. En effet, ces dédommagements sont passés de 1,2 milliard d’euros en moyenne entre 1984 et 1989 à 3,2 milliards d’euros entre 2015 et 2018.
Et à en croire les prévisions de la Fédération française de l’assurance, ces indemnisations pourraient se monter à 13 milliards d’euros d’ici 2040. D’où l’intérêt pour AXA de se joindre à la lutte contre la surexploitation du charbon. À noter également que la Fédération française de l’assurance a mis sur pied un Observatoire de la finance durable, afin d’encourager les assureurs de l’Hexagone à œuvrer pour la neutralité carbone.