Maroc : une grande résilience des banques participatives face à la crise
Un bilan établi fin octobre 2020 a permis de constater que les banques participatives marocaines montrent plutôt une bonne résilience face à la crise mondiale liée au coronavirus. Même si les objectifs fixés en début d’année n’ont pas pu être atteints, les établissements du pays se félicitent de ne pas s’être effondrés et d’avoir même poursuivi sur le chemin de la croissance.
La croissance est toujours au rendez-vous
À l’apparition de la crise sanitaire, les établissements bancaires s’exposaient à de grandes difficultés et il n’était pas fou de penser que beaucoup d’entre eux allaient mettre la clé sous la porte.
Mais la réalité fut tout autre pour les banques marocaines et un simple comparateur banque permet de constater leur bon état de forme. La croissance est toujours au rendez-vous, grâce notamment aux nombreux dépôts effectués par les clients ainsi que les divers contrats de financement.
Important En effet, entre le 1er janvier et fin octobre 2020, le volume des dépôts dans les banques participatives marocaines s’est accru de +20 %. À la date du bilan, il avait atteint 3,5 milliards de DH. Et le flux va dans les deux sens puisque les contrats de financements sont également à la hausse, avec 12,3 milliards de DH distribués. Ceci représente une augmentation de 35 %.
Autre bonne nouvelle, les mandats « wakala bil istithmar » ont aussi progressé de manière significative lors des dix premiers mois de l’année. L’encours pour ce type de produit s’est chiffré à 693 MDH, soit un bond de presque +100 % depuis le début de l’année.
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Le refinancement pose problème
La croissance du wakala bil istithmar contribue massivement à renflouer les caisses des banques, une rentrée d’argent qui arrive à point nommé puisque, toujours du fait de la crise, les établissements peinent à se refinancer auprès de la Banque centrale marocaine (la BAM).
Heureusement, le nombre de porteurs de projet depuis la sortie du confinement a, par ailleurs, explosé. Les crédits immobiliers, qui constituent 85 % des gros financements, atteignent un encours de plus de 10 milliards de DH.