L’année 2020 s’est démarquée par un niveau plancher de fausses monnaies en circulation
La banque centrale européenne n’a retiré de la circulation que 460 000 faux billets en 2020. Un chiffre nettement en baisse en comparaison avec 2019, à en croire le régulateur européen. Pour expliquer ce recul, les professionnels du secteur tournent la tête notamment en direction des dispositifs de sécurité dont sont dotés les nouveaux billets ces dernières années.
Les résultats de l’enquête annuelle menée par la banque centrale européenne, portant sur la confection de fausses monnaies, viennent d’être publiés. D’après l’étude, ce type de contrefaçon est en baisse de 17,7 % par rapport à l’année précédente. Une tendance baissière qui semble se maintenir depuis quatre ans.
En effet, depuis 2016, le nombre de billets contrefaits affiche un recul année après année, comme l’ont fait remarquer plusieurs sites dédiés au secteur bancaire, notamment en comparaison banque.
Diverses théories ont été avancées pour expliquer cette tendance, dont l’arrêt des émissions de billets de 500 euros, qui selon les experts faciliteraient les activités illégales.
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Des dispositifs de sécurité renforcés
La BCE se félicite de la baisse du taux d’émission de fausses monnaies, mais elle conseille tout de même aux consommateurs de rester vigilants. Son rapport a indiqué qu’à l’instar de ces dernières années, les contrefaçons concernent principalement les billets de 20 et 50 euros. Ces billets représentent collectivement environ deux tiers des fausses coupures retirées de la circulation en 2020.
L’étude a aussi révélé que 94,5 % des faux billets saisis, soit quasiment la totalité, ont été repérés dans les pays de la Zone euro. Néanmoins, la banque centrale a souligné que les chances de recevoir une fausse coupure sont très faibles. Leur rapport indique que pour 1 million de billets authentiques, seulement 17 falsifications ont été détectées l’année dernière.
Aux experts financiers de déclarer que cette diminution du nombre de contrefaçons est sans doute le résultat des mesures de sécurité déployées par l’institution publique. Il est en effet à noter que, la BCE a équipé les nouveaux billets qu’elle a émis de dispositifs de sécurité renforcés, rendant difficile leur copie par les faux-monnayeurs.
Mais selon certains analystes, cette baisse pourrait également résulter des nouvelles tendances en matière de moyen de paiement.
Une baisse de l’usage du cash
Ces dernières années, on a constaté une tendance surprenante en Europe. En effet, sur le vieux continent, l’argent liquide est de moins en moins utilisé au profit d’autres moyens de rétribution comme la carte bancaire et le paiement sans contact. Une étude antérieure de la BCE a d’ailleurs révélé que ce lent déclin du cash est plus marqué en France.
Qui plus est, les règles en vigueur dans l’Hexagone semblent précipiter la fin de l’usage de la monnaie physique. Pour rappel, il est interdit d’utiliser du cash en France, pour toute transaction supérieure à 1 000 euros.
Les consommateurs ont semblé d’autant plus enclins à délaisser l’argent liquide au profit du sans contact suite à l’avènement de la pandémie du covid-19. En outre, pour les analystes, l’évolution des mœurs en matière de moyen de paiement a également joué un rôle dans la diminution du nombre de faux billets.
Toujours est-il que la banque centrale préconise le maintien d’une certaine vigilance. D’ailleurs, pour détecter les billets contrefaits, l’établissement recommande d’utiliser la méthode du « toucher, regarder, incliner », qui est décrite plus en détails sur le site de la Banque de France.