UBS annonce que certains de ses employés peuvent dès à présent alterner travail sur site et à distance
En Europe, la plupart des banques souhaitent pérenniser le télétravail et ont annoncé des mesures en ce sens. C’est notamment le cas d’UBS qui vient d’annoncer que ses employés peuvent pratiquer le télétravail hybride. En revanche, les banques d’outre-Atlantique n’apprécient pas le travail à distance, car elle nuirait à l’esprit d’entreprise.
Les banques américaines n’affectionnent pas le télétravail. Et pour cause, elles considèrent que cette méthode de travail est nuisible à l’esprit d’entreprise. Ce qui pourrait alors diminuer la performance des employés et donc du chiffre d’affaires.
En Europe, la tendance est différente, la plupart des enseignes financières européennes souhaitent pérenniser le télétravail, même d’ici la fin de la crise sanitaire. C’est notamment le cas de l’enseigne bancaire britannique UBS qui vient d’annoncer que ses salariés pourront sur le long terme mélanger le présentiel et le distanciel. Le but étant d’être plus compétitif, de se démarquer de leurs concurrents, notamment lors d’un comparatif banque.
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Standard Chartered et HSBC pourraient suivre
UBS compte 72 000 employés dans le monde. Deux tiers d’entre eux pourront adopter durablement le télétravail hybride. Pour le tiers restant, le travail sur site restera de mise. Les salariés qui ne sont pas autorisés à adopter ce mode de télétravail sont notamment les traders et le personnel des filiales d’UBS.
Les banques HSBC et Standard Chartered pourraient bientôt emboiter le pas à UBS. En effet, les directions de ces deux groupes bancaires ont indiqué qu’ils souhaiteraient répondre favorablement au souhait de leurs employés qui veulent réduire leur empreinte carbone. Mais pour l’heure, elles n’ont pas encore annoncé de mesures. Et leur approche pourrait être différente de celle d’UBS. HSBC et Standard Chartered envisageraient plutôt d’ouvrir des locaux plus proches des résidences de leurs salariés, de manière à ce que ces derniers puissent se rendre à pied au travail sans avoir à conduire leur voiture et donc de réduire leur émission de gaz carbonique.
La plupart des banques du vieux continent réfléchiraient aussi sérieusement à instaurer un télétravail hybride. La prise de conscience générale sur les enjeux écologiques est l’une rares choses positives entrainées par la crise sanitaire. Jusqu’ici, on ne parlait que des déficits économiques et des pertes humaines.
Le télétravail, vu de mauvais œil par les banques étasuniennes
Contrairement aux banques européennes, les enseignes bancaires aux États-Unis n’apprécient pas le télétravail. D’ailleurs, lorsque le télétravail est devenu obligatoire outre-Atlantique peu après le début de la crise sanitaire, les patrons des banques américaines ont grincé des dents et ont milité activement pendant longtemps pour que leurs employés soient autorisés à travailler sur site. Mais l’exécutif américain s’y est toujours opposé.
Inutile de dire que les PDG des banques américaines ont été plus que ravies lorsque le télétravail n’a plus été obligatoire. Ils ont rapidement demandé à leurs salariés de retrouver leur bureau. JP Morgan, entre autres, a exigé à ses employés de revenir travailler sur site et reprendre des horaires de bureau réguliers à partir du 6 juillet prochain.
Goldman Sachs a aussi demandé à ses employés de se présenter à leur bureau. Même son de cloche du côté de Morgan Stanley, dont le PDG a vociféré à ses salariés :
Si vous pouvez aller dans un restaurant à New York, vous pouvez venir au bureau et nous voulons que vous soyez au bureau.
Morgan Stanley
Néanmoins, une banque américaine semble moins réticente vis-à-vis du télétravail. Il s’agit de Citigroup qui a indiqué à ses employés qu’ils peuvent alterner entre le travail en présentiel et distanciel à plus long terme.