De nouveaux entrants bouleversent le secteur bancaire depuis maintenant quelques années. Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, et Florence Vasilescu, fondatrice de la Fintech Firm Funding, reviennent sur le sujet pendant la deuxième édition du salon mondial des start-up Viva Technology 2017. L’événement s’est déroulé durant trois jours à Paris.
Les Fintech sont considérées comme une menace réelle par certains dirigeants de grandes banques traditionnelles. Elles secouent le monde bancaire depuis près de cinq ans. Jean-Laurent Bonnafé et Florence Vasilescu ont réagi sur leur essor. Ils ont partagé leur vision du secteur bancaire et ont débattu autour :
Notons qu’il est possible de se servir d’un comparateur banque pour découvrir celle qui présente actuellement le meilleur rapport qualité-prix sur le marché.
Jean-Laurent Bonnafé et Florence Vasilescu sont d’accord sur le fait que les bonnes innovations ne peuvent pas seulement venir des banques.
D’après Jean-Laurent Bonnafé, le secteur financier est en pleine évolution. Les Fintech ne représentent pas une menace pour les banques. Aujourd’hui, elles doivent plutôt être vues comme une opportunité à ne pas manquer. Le directeur général de BNP Paribas explique que :
Le secteur financier connaît une évolution similaire à celle du secteur pharmaceutique il y a quelques années, lorsque les biotech ont émergé. Les acteurs traditionnels ont collaboré avec certaines d'entre elles, en ont racheté d'autres ou encore ont développé leurs propres jeunes pousses.
Les banques font la même chose avec les Fintech qui accompagnent de nouvelles façons de consommer des services financiers. En outre, un nouveau régime est à l'œuvre dans le secteur. Il n'y aura pas de retour en arrière. L'innovation peut aujourd’hui venir d'acteurs externes comme de nos propres équipes. Les banques ne peuvent pas toujours avoir toutes les bonnes idées.
Selon Florence Vasilescu, de nombreuses raisons peuvent expliquer l’émergence de ces nouveaux acteurs. La fondatrice de FirmFunding affirme que :
Les Fintech, en développant chacun de leurs services spécifiques, nourrissent l'apparition d'une segmentation plus fine des clients et de leurs besoins. Le secteur financier a également bénéficié d'importantes barrières à l'entrée du fait d'une réglementation lourde et contraignante, et d’un grand besoin de réassurance qu'ont les clients.
Ayant à la fois travaillé pour l'Autorité des marchés financiers (AMF) et dans de grandes banques d'investissement, j'avais une bonne connaissance des problématiques de financement et du contexte réglementaire. C’est après avoir identifié un service qui n'était pas adressé finement que j'ai fondé FirmFunding. Ces dernières années, les banques ont beaucoup appris des start-up.
En ce qui concerne les géants du Web, Jean-Laurent Bonnafé estime que pour l’heure, ils ne focalisent pas leur attention sur le secteur financier. Cependant, ils peuvent sérieusement concurrencer les banques dans le futur. Le directeur général de BNP Paribas souligne que :
Le secteur financier ne sera pas à l'épicentre de l'intérêt des Gafa. Lorsqu’on observe leur business model évoluer, on comprend qu'ils sont concentrés sur d'autres domaines tels que la voiture autonome ou la santé. Cependant, cela ne signifie pas qu'ils ne viendront pas concurrencer un jour les banques sur certains éléments de leur chaîne de valeur.
Jean-Laurent Bonnafé.
Les jeunes pousses de la finance ne sont pas l’équivalent de l’entreprise américaine Uber dans le secteur de la finance selon Jean-Laurent Bonnafé et Florence Vasilescu. Cependant, le directeur général de BNP Paribas et la fondatrice de FirmFunding ont chacun leur avis sur leur impact sur les banques.
Les Fintech s’imposent sur le marché bancaire mais elles ne passeront pas au stade de l’industrialisation. Elles ne bénéficient pas du même statut qu’Uber d’après Florence Vasilescu. Celle-ci estime que :
Les jeunes pousses de la finance ne peuvent pas atteindre le stade de l'industrialisation. Certes, ces acteurs vont occuper une place plus importante. Ils se développeront à travers des partenariats. La meilleure solution sera de trouver un bon mode de collaboration. De cette manière, d'ailleurs, le risque de dilution de notre culture dans celle d'un grand groupe sera évité. Cette approche coopérative permet à chacun de trouver son intérêt et sa place.
Florence Vasilescu.
Pour Jean-Laurent Bonnafé, aucune substitution n’aura lieu entre BNP Paribas et les nouveaux acteurs de la finance. Il n’y aura en effet que du mouvement. Le directeur général de la banque explique que :
Entre les start-up et nous, cela va se passer comme pour les constructeurs automobiles qui sont allés chercher des composants ou des matériaux nouveaux auprès d'acteurs émergents. En outre, un grand nombre d’innovations entrent en compétition. La vitesse de propagation de sa solution est alors essentielle pour une Fintech. Ce n'est pas forcément la meilleure idée qui l'emporte. C’est surtout celle qui dispose du meilleur modèle de distribution. Pour s'assurer la meilleure visibilité, le plus simple est ainsi de s'appuyer sur le portefeuille clients d'un grand groupe bancaire. Celui-ci va lui permettre de propager son innovation de manière rapide. Cette approche est notamment adaptée au marché européen. Ce dernier est très fragmenté et demande de trouver le bon partenaire pour chaque marché national.
Jean-Laurent Bonnafé.
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