Les banques allemandes plombées par la baisse des taux
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Contrairement à la bonne santé de l’économie allemande, le secteur bancaire outre-Rhin doit faire face à de sérieuses difficultés qui s’illustrent par l’effondrement de ses bénéfices. Avec des activités très liées aux taux d’intérêt, les banques allemandes digèrent mal leurs niveaux bas et la forte concurrence dans le secteur risque d’obliger bon nombre d’établissements à fermer leurs portes.
Bénéfices en chute libre chez Commerzbank
Au bord de la faillite après la crise financière de 2009, Commerzbank, deuxième banque du pays, avait dû accepter que l’État entre dans son capital. En restructuration permanente depuis, elle vient d’annoncer la suppression de 9000 postes d’ici 2020. C’est la troisième vague en 8 ans. Objectifs : réduire le nombre de succursales et numériser rapidement les process, pour retrouver 6 % de rendement des capitaux propres d’ici à 2020, contre 1,1 % l’année dernière.
La chute de ses bénéfices, de 1 milliard en 2015 à 279 millions en 2016, s’explique surtout par la diminution de ses activités de banque d’investissement, et le ralentissement des affaires des « Mittelstand », ces entreprises exportatrices qui constituent sa spécialité.
Mais une simple comparaison bancaire allemandes montre qu’elles subissent toutes les effets de la faiblesse des taux d’intérêt, leur produit net bancaire dépendant à 73 % d’activités comme l’épargne et crédit.
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Réduire la concurrence est une nécessité
Les difficultés du secteur bancaire allemand proviennent aussi de l’importante concurrence qui fait rage entre les établissements privés, les caisses d’épargne appartenant aux collectivités et les coopératives. En France, le bilan bancaire cumulé provient à 85 % des cinq plus grandes banques, alors qu’en Allemagne, il n’est que de 44 %.
Selon une étude du cabinet Bain de décembre 2016, le rendement sur capitaux propres est de 2,3 % pour les banques allemandes contre 8 % en France. Grâce à la bonne santé de l’économie allemande, le secteur bancaire outre-Rhin résiste. Mais ce cabinet craint qu’une consolidation radicale ne soit inévitable tôt ou tard. Il prévoit qu’avec le renforcement de la régulation, un tiers des banques risquent de fermer leurs portes d’ici 10 ans.