L’Empire du Milieu contre-attaque avec la blockchain
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Pour lutter contre l’opacité de nombreuses transactions financières, le gouvernement chinois incite les banques à effectuer un saut technologique révolutionnaire en remplaçant le papier par le système de suivi blockchain qui documente toute modification numérique sans possibilité de manipulation. Mais l’adoption d’un tel système impose de trouver des spécialistes pour bien l’utiliser.
Du papier, faisons table rase
Depuis des années, l’Empire du Milieu est miné par une fraude massive sur les transactions financières. Mais, selon l’agence de presse Reuters, les professionnels du secteur utilisent toujours le papier et la télécopie pour vérifier les documents. Dans le même temps, quatre banques chinoises sont classées parmi les meilleures banques mondiales.
Pour réagir face à cet anachronisme, le ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information a décidé, en octobre dernier, d’encourager les grandes entreprises à faire appel à la technologie blockchain pour lutter contre la fraude, suivi en cela par le régulateur financier du pays.
La blockchain est une technologie qui permet d’enregistrer et de conserver la trace de tous types d’informations numériques. Difficilement manipulable, les régulateurs voient dans cet outil un réel moyen de garantir des transactions plus transparentes et fiables. De plus, la blockchain permet la mise en place des crypto-monnaies, comme le Bitcoin, utilisé au quotidien par de nombreux opérateurs chinois.
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Recherche désespérément experts en blockchain
Mais le passage du papier à la blockchain impose à la Chine de faire un important saut technologique. Les premiers tests concernent la documentation des relations client et certaines transactions commerciales. L’opérateur Ping An a embauché 35 personnes l’an dernier pour monter une équipe blockchain chargée de tester le contrôle de registres d’actifs, de crédits et de paiements.
Mais la demande de professionnels de cette technologie croit très rapidement et les chasseurs de têtes écument les universités chinoises en promettant des salaires annuels atteignant 175 000$. Et, avec comme objectif a minima de rattraper leurs homologues occidentaux, nul doute que le recrutement d’experts locaux pour des raisons linguistiques et culturelles va devenir rapidement insuffisant. Les banques chinoises devront alors se tourner vers l’étranger pour répondre à cette demande.