L’accumulation de liquidités post-confinement est favorable aux spécialistes de l’aide à l’épargne
Yomoni est une société de gestion fondée en 2015 par l’entrepreneur français Sébastien d’Ornano. Elle se spécialise dans l’aide à l’épargne et à l’investissement. Concrètement, la start-up conseille les particuliers dans le choix des solutions permettant de faire croître leurs capitaux. Cette activité est particulièrement prometteuse face au phénomène de surépargne constaté en France depuis le confinement.
Pour une banque à distance, la crise du Covid-19 représentait une opportunité de croissance unique surtout avec le confinement. Cette période exceptionnelle a d’ailleurs accéléré la démocratisation des services dématérialisés en général. En parallèle, les Français confinés se sont retrouvés avec des liquidités conséquentes, faute de pouvoir circuler et consommer en toute liberté.
Outre ces économies forcées, l’incertitude ambiante a continué à alimenter l’épargne des foyers jusqu’à 100 milliards d’euros durant la crise. Cette situation se révèle particulièrement intéressante pour les spécialistes des placements et de la gestion de patrimoine. Dans ce contexte, Yomoni dispose de tous les atouts pour renforcer son développement.
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Une jeune pousse à fort potentiel de croissance
Depuis fin 2019, les encours de Yomoni ont progressé de 35 % et se chiffrent désormais à 250 millions d’euros. Son nombre de clients a par ailleurs augmenté de 40 % ces derniers mois. Ainsi, l’entreprise a récemment atteint le seuil des 21 000 mandats. Selon le dirigeant fondateur de Yomoni, Sébastien d’Ornano :
On a vu arriver pendant la crise des clients opportunistes qui ont estimé que c’était le bon moment d’investir parce que les marchés étaient bas. Et d’autres qui, délaissés par leur banque, cherchaient simplement à être accompagnés.
Sébastien d’Ornano.
L’entreprise est promise à un brillant avenir face à la conjoncture économique dans l’Hexagone. En effet, les Français continuent de conserver les 100 milliards d’euros épargnés durant la crise. Ils gardent ces liquidités par défaut, en attendant d’avoir une meilleure visibilité sur l’évolution de la situation. Yomoni compte mettre à profit cette immense réserve de clients potentiels.
Soutenue par sa dernière levée de fonds, l’entreprise envisage notamment de diversifier ses produits et services. Elle s’est positionnée à l’origine sur le marché de l’assurance-vie. Depuis, la start-up a élargi son offre grâce à l’épargne salariale et au mandat thématique émergent ETF.
Son équipe travaille actuellement sur une nouvelle offre d’épargne retraite qui sera disponible avant décembre prochain. Enfin, l’entreprise a signé des accords avec de nouveaux distributeurs, notamment le courtier Linxea et la filiale du Crédit Mutuel Arkéa, Suravenir.
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Une opportunité exceptionnelle
La start-up française Yomoni a récemment levé 8,7 millions d’euros auprès de ses premiers investisseurs, à savoir le Crédit Mutuel Arkea et Weber Investissements. La direction a également saisi cette occasion pour procéder à un renforcement de capital. Désormais, la jeune pousse envisage de renforcer son statut pour mettre à profit l’argent dormant des ménages français.
Yomoni revendique ainsi son indépendance en pleine crise, contrairement à d’autres Fintech qui ont décidé de rejoindre de grands groupes. Ce pari, somme toute risqué, s’explique notamment par le positionnement de l’entreprise. Comme l’a souligné son fondateur, la start-up cible surtout :
Des cadres trentenaires, de catégories socioprofessionnelles supérieures, des médecins ou des consultants, qui ont suffisamment mis de côté pour avoir une épargne de protection et souhaitent désormais investir le reste de leurs économies, mais ne savent pas comment.
Cette description correspond actuellement à la majorité des foyers français, avec les épargnes forcées du confinement. Ils disposent d’une énorme quantité de liquidités, mais s’interrogent sur les usages possibles. Les épargnants potentiels tendent ainsi à privilégier l’attentisme. Yomoni propose donc ses services pour remédier à cette situation.
Dans cette optique, la start-up envisage d’établir des synergies avec les établissements financiers traditionnels tout en conservant son indépendance. Cette stratégie a déjà fait ses preuves en Europe avec Scalable Capital (partenaire d’IMG) et Moneyfarm (associé à Allianz).