La pandémie de Covid-19 a mis en valeur les atouts des Fintech
Le coronavirus a bouleversé l’univers de la finance depuis le début de l’année. La plupart des acteurs évoluant dans ce secteur ont été touchés par les retombées économiques de la pandémie. Les Fintech ne font pas exception. Néanmoins, ces start-up sont parvenues à surmonter de nombreux défis pour participer aux efforts collectifs déployés face à la crise sanitaire.
Le néologisme Fintech englobe notamment les banques en ligne, les néobanques, les établissements de paiement, etc. Le terme désigne ainsi les nouveaux acteurs du monde de la finance. En tant que jeunes pousses, ces entreprises ont été gravement affectées par la crise sanitaire. Elles sont pourtant à un stade décisif de leur croissance.
Malgré tout, ces start-up ont tenu à apporter leur soutien aux entrepreneurs et aux populations en difficulté à cause de la pandémie. Cette contribution a pris différentes formes, de la production de crédits professionnels à la distribution d’aides dédiées aux plus fragiles. Chaque Fintech a ainsi agi selon son champ d’expertise et ses moyens.
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L’innovation au service de la communauté
D’après les analystes, la pandémie de Covid-19 a entraîné une crise économique et sociale sans précédent. Elle risque notamment de faire basculer sous le seuil de pauvreté plus de 500 millions d’individus dans le monde, selon l’ONG Oxfam.
Face à cette situation, certaines Fintech ont développé des solutions innovantes pour faciliter et sécuriser la distribution des aides aux populations touchées. Tel est par exemple le cas des start-up belges Paynovate et Loyaltek. Ces dernières sont connues entre autres pour leur spécialisation dans la production de cartes et dans les terminaux de paiement.
Comme l’a expliqué à La Tribune le fondateur de Paynovate et Loyaltek, Robert Masse :
Distribuer du pouvoir d'achat en envoyant de l'argent sous forme de chèques ou de virements risque d'entraîner un phénomène de thésaurisation. […] Les traditionnels bons d'alimentation imprimés sur papier entraînent, eux, une manipulation fastidieuse et exposent à des problèmes de pertes et de fraudes.
Robert Masse.
Une contribution à l’aide aux entreprises
Les Fintech se sont également mobilisées pour soutenir les entreprises fragilisées par la crise, aux côtés des banques traditionnelles et des compagnies d’assurances. La jeune pousse française October, par exemple, a financé des PME et reporté les remboursements afin de réduire la pression sur la trésorerie de ces établissements.
Cette start-up se spécialise dans le prêt participatif destiné aux petites et moyennes structures. Selon ses estimations, 90 % des entreprises européennes ayant bénéficié de son aide ont été affectées par la pandémie de Covid-19. La Fintech est notamment intervenue auprès de 800 entités réparties dans cinq pays sur le Vieux Continent.
Parmi ce panel, 30 % des activités redressées ont été directement touchées par la crise sanitaire. Cette situation concerne particulièrement les petits commerces, les restaurants et les professionnels de l’hôtellerie.
Par ailleurs, 60 % de ces entreprises seront affectées à moyen terme par les effets de la pandémie actuelle.
