Digitalisation : fortunes diverses pour les banques françaises
Dans la rude concurrence que se livrent les différents établissements bancaires, l’investissement dans la transformation digitale est vite apparu comme un passage obligé, pour rester compétitif. À l’heure actuelle, certaines banques françaises ont su bien négocier ce virage, mais d’autres sont, malheureusement, encore à la traine.
Des difficultés d’adaptation pour quelques groupes bancaires
L’étude menée par l’agence de notation D-Rating met en lumière les difficultés rencontrées par plusieurs groupes bancaires dans le processus de numérisation ainsi que dans l’exploitation des offres digitales déjà mis en place.
Pour le groupe Société Générale, si Boursorama Banque s’en sort plutôt bien, Crédit du Nord, par l’intermédiaire de sa filiale néobanque Prismea, affiche des lacunes évidentes dans le parcours client.
D’autres groupes comme Crédit Mutuel ou encore les branches françaises d’ING et HSBC se font aussi taper sur les doigts. Selon l’agence, la première citée pourrait voir s’en aller bon nombre de ses adhérents si elle ne consentait pas à améliorer son parcours client.
Quant à Arkea, D-Rating déplore les quelques désagréments rencontrés lors de l’ouverture de compte, un problème qui n’existe plus chez l’ensemble de ses concurrents.
Hello Bank s’en sort avec les félicitations du jury
En termes de néobanque et de services digitaux, la banque britannique Revolut se pose aujourd’hui comme la référence. Selon ledit classement, Hello Bank est celle qui s’en rapproche le plus en France. Celle-ci réussit ainsi à obtenir la note maximale, à savoir BBB+, une performance réalisée grâce notamment à son réseau de communication.
En matière de communication, à la deuxième place du classement figure Crédit Agricole, laquelle tire son épingle du jeu grâce à sa grande visibilité sur les réseaux sociaux. Le podium est complété par BPCE, dont les principaux atouts sont les applications mobiles.
Les offres digitales sont des produits relativement nouveaux pour les banques françaises. Pour information, en 2017, seuls 39 % d’entre elles en proposaient sur leur catalogue. L’année dernière, ce chiffre est passé à 68 %, ce qui témoigne de la volonté des banques à se renouveler et à rester dans l’air du temps.