Une levée de fonds tardive et voilà Monzo contrainte à l’austérité
Avec des « si », on mettrait Paris en bouteille. Si seulement Monzo avait pu boucler son tour de table un peu plus tôt ? Mais pour sa défense, cette crise sanitaire a surpris tout le monde. Au sortir du confinement, la néobanque est obligée de revoir ses plans, de se montrer moins ambitieuse et même d’adopter un plan d’austérité.
Revolut a été bien inspirée
Contrairement à Monzo, une autre néobanque britannique, Revolut, a été bien inspirée en mobilisant ses investisseurs dès le mois de février. La levée de fonds qu’elle a effectuée lui a permis de récolter 500 millions de Livres sterling.
Monzo, de son côté, semble avoir raté la coche et doit désormais composer avec les conséquences du confinement. Avant l’arrêt complet des activités professionnelles suite à la pandémie, un éventuel partenariat avec le géant Soft Bank se murmure. Mais ce projet a été remis aux calendes grecques.
Stoppée dans son élan donc, Monzo se tourne aujourd’hui vers ses investisseurs habituels pour tenter d’obtenir un financement à hauteur de 70 à 80 millions de Livres sterling.
Une capitalisation en baisse
Comme toutes les entreprises du Royaume-Uni et du reste du monde, Monzo a été fortement impactée par la crise du coronavirus.
Pour continuer à figurer en bonne place dans le comparatif de banque en ligne, il lui faut non seulement poursuivre et développer ses activités, mais également réduire ses coûts et, surtout, trouver enfin le chemin du profit – objet de la future levée de fonds.
Important Avant la crise, la néobanque était une entreprise florissante et sa valeur était estimée à 2 milliards de Livres sterling. Désormais, celle-ci oscille aux alentours de 1,2 milliard de Livres sterling, soit un repli notable de -40 %. Certains observateurs attribuent cette dévalorisation au modèle économique des néobanques, jugé pas assez viable pour supporter les grandes crises.
Néanmoins, Monzo entend bien réagir, quitte à adopter un plan d’austérité agressif. La réduction des coûts sera une priorité. D’ailleurs, elle a déjà commencé avec le recours au chômage partiel ainsi que la baisse des salaires des cadres.