Les banques ont de plus en plus de difficultés à recruter
Autrefois, le métier de banquier faisait partie des professions les plus convoitées. Mais aujourd’hui, plutôt que d’attirer les employés, le secteur a tendance à les faire fuir. Les démissions se multiplient et le nombre d’embauches diminue à vue d’œil. Les départs en retraite viennent compléter le tableau. En d’autres termes, les banques font actuellement face à une pénurie de personnel.
La transformation digitale fait des dégâts
Dire que la révolution numérique allait bouleverser le monde de la banque est un euphémisme. La transformation qu’elle requiert nécessite un investissement très important de la part des établissements.
Les réseaux d’agences physiques tombent en désuétude, laissant la place à la banque à distance ou à la banque mobile. De ce fait, bon nombre de groupes bancaires ont dû procéder à des fermetures d’agences et supprimer quelques centaines de postes.
Préférant anticiper cette invitation à partir, les employés de banque posent eux-mêmes leur démission, et ce, même s’ils sont en CDI (39 % des départs en 2018 étaient dans ce cas). L’instabilité de leur poste pousse les employés à prendre les devants et à trouver un travail plus sécurisant.
Cependant, en parallèle avec les postes en agence qui disparaissent, la révolution numérique a donné naissance à de nouvelles fonctions, comme celle de développeur ou de spécialiste en traitement de données.
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Les conseillers clientèle deviennent des denrées rares
En 2018, outre les démissionnaires, les établissements bancaires ont dû faire face à de nombreux départs en retraite. Constituant 24 % des départs volontaires, les néo-retraités sont difficilement remplacés.
Pour preuve, chaque année, le nombre de nouvelles embauches enregistrées par les banques évolue à la hausse, mais n’arrive pas à couvrir le nombre de départs. En 2018, pour 42 800 nouveaux agents, on comptait 45 400 séparations.
Important Les banques se démènent aujourd’hui pour chercher des conseillers clientèle. Ce poste à haute responsabilité étant soumis à une forte pression, les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Mais selon les analystes, il n’est pas encore temps de s’alarmer. La tendance a de grandes chances de s’inverser une fois la restructuration du secteur bancaire complètement achevée.