Les banques nouvelle génération feraient presque la loi en France
Avec la révolution numérique, les néobanques ont connu un essor spectaculaire ces dernières années. Même si elles restent encore minoritaires face aux banques traditionnelles, il apparait aujourd’hui qu’elles sont en train de mener la vie dure à ces acteurs financiers. Malmenés, les établissements classiques n’ont pas d’autres choix que de suivre le mouvement.
Le manque d’offres empêche de franchir un cap
Les néobanques sont en pleine expansion et continuent de conquérir des parts de marchés. Mais pour l’heure, elles se cantonnent à un rôle de banque secondaire. La faute à un catalogue d’offres encore trop limité. Certains produits bancaires, comme l’émission de chèques ou les crédits en tout genre, demeurent l’apanage des banques traditionnelles.
Important Tant qu’elles ne proposeront pas des offres plus ou moins complètes, les clients se garderont de faire des néobanques leur banque principale.
Toutefois, si la situation venait à changer, 7 utilisateurs actuels des établissements classiques sur 10 seraient disposés à se tourner vers une banque en ligne, selon une récente enquête de l’Ipsos.
Je compare les offres bancaires
Un modèle économique qui tarde à être rentable
Autre source de grave préoccupation pour les néobanques : elles ne parviennent toujours pas à atteindre le seuil de rentabilité.
Certes, leur politique tarifaire agressive a séduit de nombreux clients. Toutefois, à force de trop tirer les prix vers le bas, elles ont vu leurs marges bénéficiaires se réduire drastiquement.
Une comparaison néobanque permet d’avoir un aperçu des tarifs pratiqués. À l’heure actuelle, ces banques dématérialisées sont encore, en majorité, déficitaires.
Les banques de réseaux essaient de tenir la distance
Malgré ce « business model » qui manque apparemment de viabilité, les néobanques ne semblent pas disposées à changer de ligne de conduite. Avant de songer à développer des offres de crédits ou de service d’émission de chèques, la priorité des néobanques est désormais de s’attaquer au marché des entreprises.
De leur côté, les établissements traditionnels sont contraints de s’aligner sur ces prix pour espérer survivre et rester compétitifs, et ce, malgré le niveau élevé de leurs charges d’exploitation.
Pour information, la France abrite aujourd’hui 26 banques mobiles, dont 7 n’ont même pas encore un an d’existence. Un autre chiffre qui illustre le succès de ces nouveaux acteurs, 3,5 millions de particuliers ont ouvert un compte auprès de l’une de ces plateformes lors des 12 derniers mois, ce qui représente une hausse de plus de +75 %.