Les néobanques monétisent leurs services pour se valoriser
Concurrents frontaux des établissements traditionnels grâce à leurs politiques tarifaires agressives, les néobanques cherchent à rentabiliser leur modèle économique en monétisant leurs services. Il faut savoir que jusqu’ici, ces nouvelles banques dématérialisées ne sont pas encore rentables, malgré le volume colossal des investissements, dont elles bénéficient.
La monétisation : un enjeu majeur pour la rentabilité
Un client qui utilise un comparatif de néobanques sera surpris du grand nombre de plates-formes aujourd’hui disponibles, avec des frais dérisoires pour conquérir le maximum de clients.
Et au vu des tours de tables spectaculaires qu’ils réalisent, ces établissements entièrement digitalisés continuent d’attirer les investisseurs.
En début d’année, Revolut a ainsi pu réunir 500 millions de dollars, tandis que Qonto a pu obtenir un peu plus de 100 millions d’euros.
Important Paradoxalement, aucune des néobanques présentes sur le marché n’atteint encore son seuil de rentabilité. La gratuité de leurs services est avant tout un levier pour acquérir de nouveaux clients.
Pour garantir une rentrée d’argent pérenne, ces acteurs digitaux n’ont pas d’autres choix que facturer différents services. Outre la montée en gamme des cartes bancaires, la monétisation d’un meilleur service client semble également se généraliser.
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Un service client dédié pour les comptes haut de gamme
Un service de concierge dédié pour certains, des expériences exclusives pour d’autres, le service client est devenu l’un des arguments favoris des néobanques pour encourager leur clientèle à monter en gamme et s’assurer ainsi un abonnement plus rémunérateur.
Cette démarche commerciale est critiquée par de nombreuses associations de consommateurs, mais ne semble pas près de s’arrêter.
Important Parallèlement à ce service clients multiniveaux, les néobanques comptent sur des opérations bancaires de base comme le virement, le transfert d’argent à l’international et l’assurance pour se rémunérer.
En 2018, les néobanques ont essuyé de lourdes pertes, jusqu’à 37 millions d’euros pour Revolut, mais rien ne semble affaiblir l’appétit des investisseurs.
Avec un revenu par client particulièrement moindre, même si le montant moyen progresse jusqu’à 50 euros par an, les banques digitales sont loin d’avoir atteint leur rythme de croisière. À titre de comparaison, un établissement traditionnel peut ramener 500 euros par an par client en moyenne.