Facebook s’intéresse aux services bancaires sur mobile en préparation de sa cryptomonnaie
Facebook vient de publier une étude réalisée par Accenture concernant les services bancaires sur mobile et leur impact sur la gestion financière des consommateurs. Cette nouvelle étude, qui fait émerger trois principales tendances, semble confirmer le projet de la firme de Mark Zuckerberg de se lancer sur le secteur des services de paiement en ligne.
Les trois principales exigences des consommateurs de leurs banques
- La première conclusion de l’étude de Facebook montre que « les clients des banques veulent pouvoir accéder à leur compte en permanence, où qu’ils se trouvent ». Aussi bien en France qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni, plus de la moitié des personnes détentrices d’un compte courant considèrent la qualité de l’application de banque mobile comme essentielle. Aussi, si elles devaient changer d’établissement, ce critère serait essentiel au moment de choisir ce nouveau prestataire.
- Autre constat, dans ces trois pays, les consommateurs souhaitent avoir la possibilité d’échanger avec leur conseiller bancaire à distance. Les jeunes de 18 à 34 ans sont particulièrement demandeurs d’une telle facilité, puisque 92 % d’entre eux voudraient pouvoir interagir avec leur banquier sur la messagerie instantanée.
- Enfin, 47 % des sondés ont besoin de faire confiance à une enseigne qui partage leurs valeurs à l’heure où les particuliers accordent une importance accrue aux considérations éthiques, environnementales ou sociales dans la sélection de leurs fournisseurs.
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Une étude pour préparer la nouvelle activité de paiement de Facebook
La réalisation de cette étude à la demande de Facebook n’est pas anodine. En effet, le réseau social a annoncé il y a quelques mois son projet de développer sa propre monnaie virtuelle indexée sur le dollar.
Important Baptisée Libra, celle-ci serait utilisable pour les transferts d’argent sur ses plateformes, ainsi que celles de certains de ses partenaires, et plus généralement sur Internet.
Pour atteindre son objectif de lancer sa cryptomonnaie dans le courant du premier trimestre 2020, la firme a créé à Genève une fintech spécialisée dans les paiements et la blockchain. Pour les banques traditionnelles, il s’agit d’un concurrent supplémentaire et de taille qui « débarque », en plus des acteurs en ligne, des néobanques et des entreprises de technologie financière.
Se pose également la question de l’application de la réglementation par ces nouveaux arrivants, ce qui rend plus que jamais urgente la mise en place d’un cadre spécial pour la cryptomonnaie.