Les banques classiques tremblent face à la percée des nouveaux acteurs
Comme Société Générale, les banques de réseau voient leurs chiffres se détériorer au profit des pépites du secteur bancaire que sont les banques digitales. Sachant que ces dernières proposent des tarifs ultra concurrentiels, leur part de marché grossit progressivement. Face à une telle situation, les banques de détail repensent leurs activités et tentent de réduire les coûts. Cette stratégie finira-t-elle par payer ?
Récemment, les banques se sont engagées à réduire la plage des frais d’incident de paiement appliqués aux publics en situation de fragilité financière. À cette baisse de revenus s’ajoute la rude concurrence avec les nouveaux acteurs du secteur bancaire.
ImportantLes établissements commerciaux spécialisés dans la distribution de crédit et de produits d’épargne sont au plus mal. En effet, les banques de détail implantées dans l’Hexagone accusent une nette diminution de la performance de leurs capitaux propres, quand les banques à distance multiplient les stratégies de conquête.
Par exemple, la plus ancienne banque en ligne prétend détenir 1,5 million de clients. Le recensement a été réalisé durant les six premiers mois de l’année.
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Quand les offres mobiles attirent davantage de Français
Les prestations proposées sur la toile séduisent toujours plus de Français. D’ailleurs, 62 % d’entre eux ont actuellement recours aux services disponibles en ligne. Ce chiffre suffit à démontrer l’essor des banques digitales.
De leur côté, les banques commerciales comme BNP Paribas et LCL craignent fortement pour leur pérennité. Contraintes de réduire leurs dépenses, elles ont fermé de nombreuses agences. Entre 2012 et 2017 par exemple, les banques françaises ont renoncé à 1 % de leur réseau, contre 3 % outre-Rhin.
Les institutions traditionnelles dominent le marché des prêts
Avec leurs offres attractives et innovantes, les banques digitales sont en phase d’agrandir considérablement leur part de marché, en « détournant » la clientèle des enseignes traditionnelles. Toujours est-il que la croissance est plus significative que chez les établissements classiques. Les souscripteurs de compte Nickel se comptent par millions et sont notamment représentés par une clientèle jeune résidant en ville.
Toutefois, les nouveaux acteurs, y compris la meilleure banque en ligne du web, éprouvent encore des difficultés à trouver leur équilibre, d’autant plus le business model est loin d’être rentable. De plus, les établissements classiques restent des acteurs de choix en matière de prêt et d’épargne. Jusque-là, Société Générale compte 12 millions d’usagers, contre 9 millions pour le groupe Banque Populaire.
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Une moindre rentabilité des fonds propres
Étant donné la montée en force des banques à distance, le résultat net des enseignes traditionnelles dégringole de 14 % durant les six premiers mois de l’année. Il s’agit d’une baisse de performance d’au moins 20 % depuis 2012.
En outre, la limitation des frais bancaires a réduit la marge nette de 28 % depuis 2011. Les coûts, eux, ont progressé de façon exponentielle, en raison notamment des activités de banques d’affaires.
Afin de maîtriser les postes de dépenses, les établissements de crédit ont dû se détacher de certaines agences. Sur le territoire français par exemple, on ne dénombre plus que 57 agences en 2017, contre 63 en 2007. Même si certains coûts ont été revus à la baisse, d’autres sont apparus après les faits suivants :
- Amélioration des offres bancaires ;
- Augmentation des coûts réglementaires,
- Hausse des salaires.