Les banques en ligne sont peu rentables en dépit de leur succès
En France, les banques en ligne se sont développées depuis plusieurs années et se sont faites une place sur le marché. Vers la fin de l’année dernière, elles affichaient 4,4 millions de clients, soit 6,5 % des Français. L’ACPR spécifie qu’un tiers d’entre eux ont été séduits au cours de l’été 2017. Malgré leur succès, la plupart de ces acteurs n’ont pas pu obtenir des résultats positifs en matière de rentabilité.
Selon l’ACPR, les banques en ligne sont devenues incontournables sur le marché français en raison de leur dynamique commerciale. Leur croissance est favorisée par un contexte de mutation de la banque de détail.
La révolution des usages, le raffermissement de la législation sur les pratiques des tarifs ou des taux d’intérêts fermement bas sont autant de phénomènes à l’origine de ce bouleversement. La durabilité du modèle économique des banques en ligne est cependant loin de convaincre.
Le manque de rentabilité constitue leur principal souci. En cause, d’importants investissements et dépenses en marketing, ainsi que de faibles revenus au niveau structurel.
Les banques en ligne se déclinent dans une diversité de modèles
Les néobanques et banques en ligne constituent un univers hétéroclite. On y trouve aussi bien des marques comme Hello Bank! que des produits comme C-Zam. Certaines banques sont par ailleurs des enseignes étrangères exerçant en France grâce au passeport européen. Parmi elles, on retrouve notamment Revolut et N26. En outre, on distingue :
- des acteurs récents tels qu’Orange Bank ;
- ceux en cours de lancement comme Ma French Bank ;
- ceux appartenant à des groupes bancaires à savoir Nickel, Boursorama, Fortuneo et BforBank, ;
- ceux qui sont indépendants.
Apparue avec l'expansion d’Internet, cette nouvelle génération de banques révolutionne les services financiers et simplifie la vie des consommateurs en s’appuyant sur la téléphonie mobile et le digital.
Tout cela avec une réduction drastique des frais en raison de l’absence d’agences physiques. Néanmoins, certaines d’entre elles reposent leur stratégie sur des réseaux physiques. C’est le cas pour Orange Bank qui mise sur les boutiques de l’opérateur télécom pour distribuer ses services. Julien Maldonato, analyste chez Deloitte, explique :
« Ces nouveaux acteurs ont contribué à transformer le marché bancaire français. L'innovation vient actuellement de leur côté ».
Julien Maldonato.
Les banques en ligne doivent trouver un modèle durable
L’essor des banques en ligne a permis la généralisation de services à l’instar de ceux permettant d’ouvrir un compte à distance ou de changer à son gré les paramètres d’une carte bancaire. Par ailleurs, de nombreuses néobanques proposent des prestations gratuites si bien qu’un net recul du coût des prestations bancaires en ligne a été constaté depuis quelques années.
Étant donné qu’elles ne cessent de se multiplier, il convient de comparer neobanque pour trouver l’offre adaptée à ses besoins.
Même si elles ont conquis des millions de clients, les banques en ligne ne sont parvenues à dégager une rentabilité que bien difficilement en 2017. L’ACPR souligne :
« Les incertitudes restent nombreuses quant à la capacité des nouveaux acteurs bancaires à construire un modèle d'affaires rentable ».
Pour optimiser leurs bénéfices, les banques en ligne ainsi que les néobanques tentent de devenir l’établissement principal de leur clientèle. Par ailleurs, elles souhaitent couvrir au fur et à mesure la plupart des besoins financiers. Il est toutefois difficile de prédire le modèle qui s’avèrera efficace à long terme.