Banque : l’intelligence artificielle remplacera-t-elle votre conseiller ?
Alors que l’état va débloquer 1,5 milliards d’euros pour devenir un leader de l’intelligence artificielle, son déploiement dans différents secteurs, notamment l’univers bancaire, pose la question du rôle de l’humain dans les tâches du quotidien.
L’intelligence artificielle est une réelle opportunité pour les banques, traditionnelles ou banque en ligne, mais elle représente aussi des risques. Notamment en termes d’emplois et de sécurité.
Le Crédit Mutuel estime qu’en déployant ses outils d’intelligence artificielle, il pourra économiser 60 millions d’euros et 200 000 jours homme. En automatisant des tâches chronophages et sans valeur ajoutée, les banques espèrent réduire les coûts mais aussi recentrer les conseillers sur leur principale mission : le conseil.
Des risques planent sur le secteur
Dans un rapport publié en fin d’année dernière, le Conseil de Stabilité Financière (CSF) soulevait les risques de cette évolution pour le secteur financier.
Comme pour tout nouveau produit ou service, il sera important d’évaluer les utilisations de l’IA et du machine learning en fonction de leurs risques, y compris en ce qui concerne le respect des protocoles sur la confidentialité des données, les risques de conduite et la cybersécurité
CSF.
L’Observatoire des métiers de la Banque constate cependant que l’IA pourrait permettre d’améliorer la performance des conseillers et de réduire les risques de fraudes.
Je compare les offres bancaires
IBM et Google franchissent un cap
En début de semaine, la multinationale IBM a démontré que son programme d’intelligence artificielle était en mesure de mener un débat avec un humain. Une nouvelle étape pour le domaine. Le but de cette innovation étant, selon le vice-président du groupe d’aider à la prise de décision.
Un article du journal Les Echos indique d’ailleurs qu’IBM accompagne déjà les analystes financiers… d’une grande banque.
De son côté, Google a révélé que l’intelligence artificielle pouvait imiter des comportements humains. Par exemple avec la prise de rendez-vous téléphoniques à la place des internautes, et cela de manière naturelle, ou encore avec la réponse automatique à des emails. Le but affiché étant de faire gagner du temps à ses utilisateurs.
Des conseillers bancaires virtuels
Avec ses Chatbots (assistants virtuels) la banque n’est pas en reste.
Orange Bank a déployé dès son lancement un agent virtuel 24h/24 grâce à Watson, l’outil d’intelligence artificielle de IBM. Ce même Watson avait aussi été déployé par le Crédit Mutuel pour aider ses conseillers en agence
Maxime Chipoy, Responsable de Meilleurebanque.
Les conseillers pourraient-ils être remplacés par des robots ? Si le contact humain reste essentiel pour les particuliers, l’IA pourrait encore nous surprendre…