Boursorama veut séduire encore plus de clients
Par le biais de sa filiale Boursorama, Société Générale devient leader dans le secteur de la banque digitale. Du moins, en ce qui concerne sa capacité à séduire la clientèle puisque, cet établissement a pu en conquérir 240 000, rien que pour les six premiers mois de cette année pour atteindre plus d’1,5 million d’abonnés.
Face à la concurrence, Boursorama ne se laisse pas intimider et fait tout pour s’imposer, en mettant sur pieds une stratégie à sens unique dans le but de conquérir un nombre important d’abonnés. D’ailleurs, cette banque en ligne s’est nettement fait remarquer durant les deux trimestres 2018 et compte en faire davantage à l’avenir.
Sous la bannière de Société Générale, cette enseigne a en effet brillé en matière de satisfaction de clientèle. Ainsi, elle a atteint un niveau record de plus de 1,5 million de clients en France devant Compte Nickel qui ne tarderait pas à frôler 1 million.
Les autres néobanques comme N26 ou Revolut sont loin derrière avec en moyenne 210 000 abonnés à leur actif. Toutefois, cette manœuvre lui a coûté cher en matière de rentabilité.
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La conquête de clientèle avant tout
Depuis son arrivée à la tête de Boursorama, Benoît Grisoni s’est donné pour mission d’agrandir au maximum le nombre de sa clientèle. Et avec les chiffres qu’il a dévoilés récemment, tout laisse croire que son défi a été relevé.
En effet, cette banque digitale a enregistré une croissance exponentielle de 50 % ces 18 derniers mois. Mais les meilleurs résultats se sont surtout fait remarquer à partir de janvier 2018 avec l’enregistrement de 240 000 nouveaux clients, ce qui équivaut à une progression de 30%. Ce directeur général de Boursorama se vante même de :
L’arrivée d’un nouveau client toutes les minutes.
L’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) vient étayer cette affirmation en annonçant que cette filiale de Société Générale détient le quart du marché depuis fin 2017 en détenant 1,25 million de clients sur les 4,4 millions repartis sur tout l’ensemble des néobanques comme Nickel, Fortuneo ou ING.
Pour mener à bien son projet, Boursorama espère aller au-delà de 2 millions d’ici deux ans, voire un an si l’enseigne arrive à maintenir sa cadence annuelle estimée entre 450 et 500 000 nouvelles adhésions.
Une stratégie coûteuse
Puisque Boursorama est sous la bannière de Société Générale, elle se doit de suivre les règles de sa maison-mère, qui s’est fixée comme objectif de la développer pour qu’elle puisse rivaliser avec ses concurrentes.
Pour y parvenir, Boursorama a dû user de toutes ses ressources pour attirer les clients. La prime de bienvenue jusqu’à 80 euros étant la plus satisfaisante. Une stratégie qui lui a valu une perte de près de 12 millions. Le tout accompagné des 8 millions d’euros destinés au marketing.
En outre, l’enseigne a également perdu 28, 5 millions d’euros avec la dévalorisation de SelfBank, sa filiale espagnole. Soit un résultat négatif total de près de 50 millions d’euros sur son produit net estimé à plus de 160 millions d’euros.
Quoi qu’il en soit, cette situation ne semble pas effrayer le directeur général du groupe qui explique son point de vue :
Il n’y a pas de fatalité en matière de rentabilité. Boursorama a été bénéficiaire entre 2002 et 2015. La priorité est la conquête de clients.
Après tout, Boursorama mise énormément sur ses différents produits comme l’offre de crédit ou encore le compte joint.