L’inflation liée à la guerre d’Ukraine a conduit la Fed à relever d’un quart de point son taux directeur
Pour de nombreuses nations à travers le monde, l’une des conséquences de la crise sanitaire est la croissance de l’inflation incitant les banques centrales à revoir à la hausse leur taux directeur. Les États-Unis n’ont pas échappé à cette règle, sauf que le pays s’est bien gardé de recourir à cette stratégie. Du moins, jusqu’à ce que la guerre de l’Ukraine n’éclate pour augmenter la pression.
Aux États-Unis, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale s’est réuni pendant deux jours pour procéder à comparatif frais bancaire. L’objectif principal étant d’étudier de près la stratégie à adopter face à la montée de l’inflation qui a tendance à montrer une tournure inquiétante depuis que la Russie a décidé de mener des attaques contre l’Ukraine.
À l’issue de cette réunion, la Fed a ainsi annoncé qu’il est désormais temps pour l’Institution d’adopter le plan stratégique adéquat, celui du resserrement de la politique monétaire qui sera abordé avec prudence. Ainsi, il a été décidé que son taux directeur sera revu à la hausse et qu’en parallèle, son plan de réduction de bilan sera enclenché.
Je compare les offres bancaires
Deux décisions majeures ont été prises
À l’issue de sa récente réunion, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a fait savoir que deux décisions majeures ont été prises dans le but d’amortir les impacts de l’inflation sur la santé économique du pays.
L’une d’elles concerne le bilan de la Fed qui sera revu à la baisse en notant que l’institution s’est accordée jusqu’à ses prochaines réunions prévues pour les 3 et 4 mai, ou les 14 et 15 juin pour mettre sur pied les stratégies à adopter. Ainsi, lors du lancement attendu au 26 ou au 27 juillet 2022, la Réserve entend soutenir l’économie en se séparant progressivement des milliards de dollars de bons du Trésor et autres actifs achetés depuis mars de 2020.
Et puisqu’il est essentiellement question d’inflation, la Fed a aussi décidé d’élever d’un quart de point de base son taux directeur désormais compris entre une 0,25 et 0,50% contre 0 à 0,25% depuis mars 2020.
La Réserve joue la carte de la prudence
En adoptant ces mesures, la Réserve joue fait preuve discernement selon Christopher Waller, l’un de ses gouverneurs faisant remarquer que c’est la première de la lignée étant donné qu’avec l’invasion russe en Ukraine, l’inflation aurait tendance à s’accentuer dans les mois à venir. Une situation qui intervient, alors qu’avant cette guerre, les États-Unis ont déjà enregistré une hausse de 8% contre un peu plus de 5% pour les pays de la zone euro. Dans cette optique, ce responsable a ainsi annoncé que :
La Fed devra avoir recours à une hausse plus agressive. Cela implique une hausse de 50 points de base lors d’une ou plusieurs réunions dans un proche avenir.
Christopher Waller
Ainsi, M. Waller estime que des décisions allant dans ce sens seront prises lors des prochaines réunions qui devraient intervenir en début mai, à la mi-juin et à fin juillet en précisant qu’en ce qui concerne cette grande première :
Les données économiques et notamment la flambée inflationniste nous incitent fortement à relever les taux de 50 points de base, mais les événements géopolitiques nous ont suggéré d’avancer avec prudence.
Christopher Waller
Et de préciser :
Ces deux facteurs combinés m’ont poussé à ne pas préconiser une hausse de 50 points de base lors de cette réunion, et à soutenir la hausse de 25 points que nous avons adoptée.
Christopher Waller