La dernière version proposée du règlement MiCA représente un risque pour l’avenir des cryptomonnaies selon différents acteurs
Dans le but d’intégrer l’industrie des cryptomonnaies dans un cadre plus réglementaire et sécurisant, les parlementaires européens sont amenés à statuer sur la dernière version du texte légal du règlement MiCA. Et en y regardant de près, ils sont bien nombreux à s’accorder à dire que celle-ci représente un risque pour l’avenir des cryptos.
Autant dire que le vote de la loi Mica initialement prévu pour la date du 28 février 2022 a accordé une période de répit à différents acteurs craignant pour l’avenir des cryptomonnaies. Mais ça n’aura été que de courte durée puisque le sujet est vite remis sur la table pour être consulté par la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen dans une nouvelle version.
La dernière de la lignée qui semble plus effrayante que les précédentes selon les entrepreneurs spécialisés dans le domaine et certains parlementaires indiquant qu’en condamnant de facto le bitcoin et l’Ethereum, celle-ci engendrera la chute de tout le système en Europe. A travers un comparatif frais bancaire, il est possible d’avoir des données concernant les retombées de ces changements
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Une nouvelle version a vu le jour…
Comme mentionné plus haut, le vote de la loi Mica a été repoussé à maintes reprises pour permettre aux législateurs d’y apporter certaines retouches visant à en améliorer le contenu avec pour objectif principal de concilier innovation et protection à travers :
- Le renforcement du potentiel de la finance numérique en termes d’innovation et de concurrence tout en atténuant les risques ;
- La protection des consommateurs et des investisseurs, tout en garantissant la stabilité de l’économie.
Pour ces raisons, des changements majeurs ont été apportés à l’avant-dernière version en mettant l’accent sur le fait que :
Les actifs crypto doivent être soumis à des normes minimales de durabilité environnementale en ce qui concerne leur mécanisme de consensus utilisé pour valider les transactions, avant d’être émis, offerts ou admis à la négociation dans l’Union.
Raison pour laquelle cette nouvelle mouture a fait en sorte de réintégrer le bannissement du minage crypto en PoW et d’ajouter à sa liste une régulation encore plus à cheval concernant la DeFi et les NFT.
… Et inquiète de nombreux acteurs
D’après les analystes, la mise en place de cette nouvelle version relève certes d’une démarche honorable puisqu’elle vise essentiellement à harmoniser les normes à l’échelle de l’Union européenne en ce qui concerne l’univers des cryptos. Toutefois, ils sont tout aussi nombreux à dire que les changements qui en découlent sont une source d’inquiétude comme l’a indiqué un parlementaire et fervent défenseur de l’écosystème en s’exprimant en ces termes :
En l’état, MiCA condamne définitivement l’avenir des cryptoactifs en Europe en interdisant le bitcoin et l’etherum et en compliquant l’utilisation des NFT et de la DeFi.
Un point de vue partagé par David Marcus faisant remarquer que mettre un frein à l’usage des cryptos serait une erreur pour l’Europe qui s’autopénalisera par rapport aux autres pays et acteurs étrangers du système. Ce, en partant du fait que l’engouement des consommateurs pour les actifs numériques est désormais incontournable d’autant qu’il s’agit là de technologie sans frontière. À cet ancien responsable du prototype de stablecoin élaboré par Meta d’ajouter :
L’Europe risque ainsi de creuser davantage son retard technologique, alors qu’elle a tout le talent et toutes les ressources pour être une région prédominante.
David Marcus
Et d’ajouter :
Dans un monde massivement connecté, le protectionnisme met en échec les marchés-mêmes que l’on essaie de protéger.
David Marcus