Cette année, la Bundesbank s’attend à une croissance significative de l’inflation et des provisions pour risques
Dans un rapport publié récemment, la Banque fédérale allemande (Bundesbank) a fait part d’une situation quelque peu inquiétante en ce qui concerne l’inflation qui aurait tendance à faire un bond considérable dans les mois qui viennent. La raison principale expliquant le choix de l’institution de revoir à la hausse ses provisions pour risques.
La Bundesbank a récemment rendu public son bilan annuel pour la période d’exercice de 2021. La note démontrant qu’à l’instar de la saison 2020, celle de l’année dernière a été marquée par un résultat net évoluant en zone négatif. Tout cela pour les raisons principales que l’institution se devait de renforcer ses provisions pour risques et se conformer à la politique monétaire conciliante de la BCE.
Pour ces mêmes facteurs, la Buba estime que 2022 ne fera pas figure d’exception pour l’inciter à revoir à la hausse ses provisions pour risque visant à en amortir les impacts sur le marché financier allemand et le quotidien des ménages.
Je compare les offres bancaires
2022 sera rangée sous la même enseigne
D’après la Buba, 2022 sera rangée sous la même enseigne que la saison 2020 et 2021 en ce qui concerne son résultat net qui ne manquerait pas de se retrouver en zone négative. La raison est simple, la Banque fédérale estime que cette fois encore, jouer la carte de la prudence est de mise.
Comme les années précédentes, l’institution se dit en effet contrainte de faire appel à une nouvelle augmentation des provisions pour risques. L’objectif étant d’avoir à portée de main assez de fonds pour faire face à d’éventuelles défaillances du système financier et économique.
À ce titre, il faut rappeler que pour des raisons liées à la crise sanitaire, la Bundesbank était amenée à ajouter 1,3 milliard d’euros aux 18,9 milliards enregistrés en 2020 portant la totale de provision à hauteur de 20,2 milliards d’euros. Inutile ainsi de préciser que ce montant est voué à se renforcer cette année d’autant que les 244 milliards d’euros de titres publics et privés en zone euro achetés en 2021 s’ajouteront à la liste.
Et puisqu’il est essentiellement question de mesure de sécurité. L’enseigne a aussi fait savoir que :
La Buba ne reversera pas de dividendes au budget de l’État fédéral.
Différentes raisons expliquent ces décisions
Pour la Bundesbank, différentes raisons expliquent les mesures susmentionnées. En ce sens, l’institution a fait savoir qu’à travers un comparatif frais bancaire, elle a découvert que les taux négatifs de 0,5% prélevés sur les dépôts bancaires ne sont pas sans risque. Ce, en prenant en compte du fait que tôt ou tard, la BCE serait amenée à revoir à la hausse ses taux directeurs. Un resserrement de politique monétaire qui désavantagera les banques amenées à supporter un différentiel d’intérêts non négligeable.
Dans la même foulée, la Buba a ajouté que la montée en force de l’inflation n’est pas non plus pour arranger les choses en faisant savoir qu’elle aura tendance à se renforcer considérablement. À Joachim Nagel, de préciser :
Les experts de la Bundesbank s’attendent à ce que le taux d’inflation moyen puisse atteindre 5% en 2022 selon l’indice harmonisé ICPH.
Joachim Nagel
Cet homme à la tête de Banque fédérale a même tenu à souligner que cette prévision est en dessous de la réalité. La raison en est que pour l’heure, c’est la poussée des prix de l’énergie qui est intégrée dans les calculs en laissant à la marge les impacts de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Dans cette optique, ce responsable pense d’ailleurs que ses pays voisins de l’Europe n’en seront pas épargnés en faisant valoir que :
Un taux d’inflation élevé est également inévitable pour la zone euro.
Ce qui fut déjà le cas en février dernier selon les données provisoires d’Eurostat faisant état d’une croissance record de 5,8% contre 5,5% en Allemagne.