En Russie, le sort des cryptomonnaies se joue entre la Banque centrale et le gouvernement

Cetral Bank de Russie avec drapeau

Devenues incontournables, les cryptomonnaies gagnent du terrain dans de nombreux pays à travers le monde. Toutefois, force est de constater que leur évolution risque d’être freinée auprès de certaines nations comme la Russie qui, à travers sa Banque centrale, a récemment publié un rapport mettant en exergue les éléments expliquant une recommandation d’en interdire l’usage sur le territoire.

L’essor des cryptomonnaies est certes indéniable au niveau mondial. Mais d’après les analystes, des indicateurs portent à croire que son développement aurait tendance à ralentir. Ce, pour la simple raison que certains pays ont adopté des décisions permettant de tabler sur un tel aboutissement comme pour le cas de la Chine qui, depuis l’été dernier, a fait cesser toutes les opérations de minage de ce genre d’actif sur son territoire.

Et aux dernières nouvelles, tout porte à croire que la Russie pourrait également emprunter la même voie dans la mesure où l’exécutif venait à adopter la recommandation récente de la Banque centrale qui, pour différentes raisons, a jugé bon d’en interdire l’usage et le minage.

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Plutôt vues d’un mauvais œil

En Russie, la Banque centrale a récemment publié un rapport traitant le sujet sur les cryptomonnaies. L’occasion permettant de découvrir que pour cette institution financière, ces dernières sont plutôt vues d’un mauvais œil étant donné les différents éléments mis en exergue dans cette note.

À commencer par l’industrie du mining liée à ce genre d’actif selon cet organisme pointant du doigt :

  • Des conséquences négatives sur l’approvisionnement en énergie auprès des ménages étant donné que les mineurs se sont accaparé le gros du réseau électrique ;
  • Un obstacle majeur aux objectifs écologiques du pays.

Des points négatifs qui ont tendance à se renforcer depuis la décision de la Chine de l’été dernier selon la Banque centrale indiquant que cette expulsion a incité de nombreux mineurs à s’expatrier en Russie. Et comme si cela ne suffisait pas, une sorte de comparatif frais bancaire a permis à l’établissement d’arriver à deux conclusions pas très reluisantes concernant les cryptomonnaies désormais considérées comme :

  • Des arnaques de type système pyramidal ;
  • Un danger pour la souveraineté de la politique monétaire de l’État russe.

À l’établissement d’ajouter :

Les risques de stabilité financière potentiels, qui sont associés aux cryptomonnaies, sont bien plus élevés dans les marchés émergents, y compris en Russie.

Désormais en mauvaise posture

Il va sans dire qu’avec les différentes raisons susmentionnées, la Banque centrale russe est amenée à se prononcer sur l’avenir des cryptomonnaies. Et sa décision n’est évidemment pas pour jouer en leur faveur étant donné que l’institution s’est prononcée pour une proscription pure et simple de leur utilisation sur l’ensemble du territoire. Une situation qui intervient, alors que depuis août 2020, une décision similaire a été adoptée en ce qui concerne les paiements via les cryptos-actifs.

Ainsi, l’étau se resserre sur les cryptomonnaies même si pour le moment, rien n’est encore décidé du côté de l’exécutif. Après tout, les analystes estiment que cette recommandation du superviseur monétaire pourrait faire face à une opposition du côté du comité de l’industrie de la Douma. Du moins, en ce qui concerne le mining des cryptomonnaies selon le président de cette branche de l’Assemblée nationale russe estimant que le retrait de la Chine est une opportunité à saisir pour la Russie y découvrant un levier pour renforcer sa compétitivité dans ce domaine.

Et ce n’est pas faute de le croire selon le CBECI indiquant que depuis la cessation des activités de minage en Chine, la Russie est devenue le troisième plus grand centre de mining au niveau mondial.

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