Différents facteurs ont poussé la BCE à préconiser la vigilance pour la saison 2022
Maintenant que les banques de la zone euro ont fait état d’une saison 2021 exceptionnelle après la période de ralentissement de 2020, tout porte à croire que le pire est derrière. Ce serait une erreur selon la Banque centrale européenne faisant appel à la vigilance pour la période d’exercice de 2022.
Après les résultats record de 2021, les banques de la zone euro s’attendent à une saison 2022 encore plus encourageante. Simplement parce que dans le sillage d’une éventuelle remontée des taux, ces dernières n’auront pas besoin de procéder à un comparatif frais bancaire pour savoir que leur rentabilité aurait tendance à se renforcer.
Une belle perspective qui n’est cependant pas à l’abri d’une zone d’ombre selon la BCE découvrant, après un stress test et un examen de SREP, que les risques sont encore élevés en 2022. Une raison plus que suffisante pour l’encourager à multiplier les messages de vigilance en profitant de l’occasion pour adopter des mesures visant à éviter le pire.
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Les risques sont encore élevés
Dans un communiqué récent, la Banque centrale européenne s’est félicitée de la performance des établissements bancaires de sa juridiction sur la saison 2021. De quoi permettre à Andrea Enria, le président de conseil de supervision de l’organisme de dire que :
Nous sommes dans l’ensemble satisfaits de la façon dont les banques ont agi jusqu’ici pendant la pandémie.
Andrea Enria
Ce qui est déjà encourageant sauf qu’en parallèle, la BCE a profité de l’occasion pour mettre en exergue les menaces qui pèsent encore sur le système en faisant allusion :
- Aux cyberattaques ;
- Aux risques liés au climat ;
- À la pression continue sur la rentabilité ;
- À la possibilité d’une sortie perturbatrice de l’environnement de taux d’intérêt bas.
De quoi inquiéter selon l’institution y ajoutant le poids des résultats plutôt négatifs de l’examen SREP ou encore l’échec du stress de six enseignes bancaires pour dire que les risques notamment liés aux crédits impayés sont encore élevés pour les 115 enseignes bancaires qu’elle supervise en direct.
La vigilance est de mise
Prenant compte du niveau du risque qui pèse encore sur les organismes financiers de sa juridiction, la BCE a jugé utile de faire appel à la prudence en profitant d’une conférence de presse pour annoncer que :
Les banques doivent rester conscientes de possibles conséquences sur leurs bilans, renforcer leurs contrôles du risque et leurs cadres de gouvernance.
Andrea Enria
Loin de se contenter de faire appel à la prudence, l’organisme a également adopté des mesures visant à amortir le coup :
- La fin des assouplissements accordés durant la crise ;
- L’application de nouvelles exigences spécifiques à des crédits accordés avant le 26 avril 2019 ;
- L’alourdissement de la note pour les six banques qui avaient échoué aux stress tests ;
- La hausse des exigences de fonds propres prudentiels relevés à 15,1% des actifs des banques.
Concernant ce dernier point, il faut préciser la moyenne exigée en 2021 était de 14,9% pour ainsi dire que les exigences ont été augmentées de peu. De quoi permettre aux analystes de penser que ce changement ne risque pas de trop peser sur les banques qui sont déjà bien nombreuses à frôler ce seuil.