Les Français ont désormais intérêt à privilégier les retraits d’argent dans les DAB de leur agence bancaire
Pour différentes raisons, la gratuité a tendance à perdre son sens en ce qui concerne les retraits d’argent effectués auprès des distributeurs automatiques de billets (DAB). Du moins, en ce qui concerne les retraits déplacés désormais facturés par la grande majorité des banques encourageant leurs clients à privilégier les opérations dans les DAB de leur agence.
La gratuité, il s’agit là de l’un des atouts majeurs mis en exergue par les banques pour encourager les Français à privilégier les retraits d’argent liquide dans les distributeurs automatiques de billets. Seulement voilà, un comparatif frais bancaire a permis de découvrir qu’en dehors de la facturation liée à l’usage de la carte bancaire, les utilisateurs sont quand même facturés du côté des retraits déplacés.
En effet, tout porte à croire que ces dernières années, ces opérations hors réseaux sont devenues non seulement payantes, mais aussi sur une tendance haussière auprès des banques qui sont maintenant bien nombreuses à suivre cette voie.
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Le coût des retraits déplacés de plus en plus élevé
Dans l’Hexagone, les analystes et les banques ainsi que les clients s’accordent à dire qu’il est temps de privilégier l’usage des DAB de réseau plutôt que les retraits déplacés. Non pas sans raison puisque les opérations effectuées auprès des distributeurs hors réseaux sont de plus en plus coûteuses pour les consommateurs avec un prix moyen par retrait passant de 0,90 euro en 2012 à 0,92 euro dix ans plus tard.
Une évolution relativement stable sur la période selon les experts précisant cependant que cet accroissement a tendance à accélérer depuis 2020 après la baisse constatée en 2015 et 2016 ramenant la barre à 0,83 euro. En empruntant cette voie ascendante, le coût moyen mensuel de 4 retraits déplacés est ainsi passé de 1,22 euro en janvier 2021 à 1,50 euro en début 2022.
Une croissance qui n’est pas près de s’estomper selon les spécialistes estimant que pour éviter de payer le prix fort, les Français ont désormais intérêt à :
- Favoriser les opérations dans les DAB de réseau de leur banque faisant profiter de la gratuité ;
- Migrer vers les établissements offrant une gratuité totale sur tous les retraits.
Concernant ce dernier point, il faut d’ailleurs préciser que le marché tricolore compte actuellement 13 enseignes qui ont fait le choix d’adopter cette stratégie en notant cependant que ce sont majoritairement des néobanques et des banques privées.
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Une tendance portée par différents facteurs
Il va sans dire que la tendance est à la hausse en ce qui concerne le coût des retraits hors réseaux. Différents facteurs peuvent expliquer ce phénomène selon les observateurs mettant en avant la part jouée par la baisse du nombre de retraits déplacés gratuits constatée ces dernières années.
Concrètement, cette diminution se fait remarquer à partir de 2013 quand la gratuité concernait en moyenne 3,95 retraits par mois pour se retrouver à 3,01 en 2022 après un passage sur la barre des 3,44 en 2020 et des 3,30 en 2021. Une chute considérable étant donné que ce niveau évoluait généralement à hauteur de 5 retraits avant cette période de décadence.
Puisqu’il s’agit d’une décision des enseignes bancaires, il faut préciser que ces dernières sont également plus nombreuses à choisir cette voie étant donné qu’actuellement, 90% d’entre elles s’y sont lancées, alors qu’en 2019, ce taux était de 85,9%.
C’est l’impact de l’évolution tarifaire de la commission interbancaire de retrait (CIR) selon les spécialistes rappelant que depuis 1er janvier 2020, celle-ci connait une croissance de 56%, passant de 57 à 89 centimes par retrait. Et même si ce fameux CIR est à la charge des banques, ce changement a eu pour effet de les encourager à diminuer davantage le nombre de retraits déplacés gratuits pénalisant encore plus les consommateurs.