La transaction mobile peine à s’installer dans l’économie marocaine

Deux personnes tenant ses smartphones et effectuant une transaction de paiement via smartphone.

Au Maroc, le paiement par cash ne cesse de s’accroître au détriment des solutions mobiles. Ce phénomène vient en partie de la défiance envers les transactions dématérialisées. Par ailleurs, les Marocains manquent d’équipements pour utiliser ces nouveaux systèmes au quotidien. Afin de surmonter ces blocages, divers acteurs du pays ont mené des actions concrètes auprès de la population.

En 2020, 300 milliards de dirhams en liquide ont circulé au Maroc en dehors du système bancaire. Ces chiffres ont progressé de 20 % (50 milliards de dirhams) par rapport à 2019. Il s’agit d’une croissance exceptionnelle. En effet, la hausse annuelle habituelle dépasse rarement les 10 à 20 milliards de dirhams.

Ainsi, les paiements alternatifs et la banque mobile ont logiquement des difficultés à s’implanter dans le pays. Cette tendance est d’ailleurs confirmée par le dernier classement du Cnuced sur le commerce électronique dans le monde. Le Maroc se situe en effet à la 95e position sur les 152 pays étudiés l’année dernière.

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Des progrès malgré tout

La crise sanitaire a entraîné des effets positifs sur l’évolution du paiement à distance, selon les spécialistes. Comme l’a récemment noté Rachid Sarrakh, du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique :

Le cash reste dominant, mais nous avons commencé à constater une augmentation des paiements en ligne lors de ces derniers mois grâce à la pandémie. […] Cette crise a contribué au changement d’habitude chez les consommateurs et à une prise de conscience chez les acteurs du secteur du commerce.

Rachid Sarrakh

Eu égard à cette situation, le gouvernement marocain prépare actuellement un plan biennal ad hoc. Ce programme implique plusieurs initiatives spécifiques favorisant la digitalisation du secteur commerce, à savoir :

  • L’instauration d’un pacte ayant pour but d’encourager l’utilisation d’alternatives numériques par les commerçants de proximité ;
  • La vulgarisation du paiement mobile ; • La création du « Morrocan retail tech builder » qui présentera des solutions digitales plus accessibles pour les commerçants.

En parallèle, la banque centrale marocaine mène une campagne de sensibilisation sur le recours au portefeuille électronique.

Une population conservatrice

En dépit de ces évolutions, les transactions mobiles ne sont pas encore prêtes à se généraliser au Maroc. Le blocage vient avant tout du conservatisme des commerçants. Ces derniers démontrent ainsi une fidélité à toute épreuve vis-à-vis des billets et des pièces métalliques. De plus, les acteurs locaux manquent d’équipements basiques comme les terminaux de paiement électronique.

D’autre part, les opérateurs économiques hésitent souvent à recourir aux transactions mobiles hors de la grande distribution. Le ministère de tutelle a d’ailleurs constaté une certaine prédilection pour l’informel. Or, les paiements numériques facilitent la traçabilité des opérations et affectent donc leur fiscalité.

De leur côté, les acheteurs jouent également un rôle non négligeable dans cette stagnation. Selon Rachid Sarrakh :

Les consommateurs se méfient de ces nouveaux modes de paiement notamment les paiements en ligne vis-à-vis desquels il y a un manque de confiance.

Rachid Sarrakh

Au final, le problème vient essentiellement d’un paysage commercial dominé (à 85 %) par les pratiques traditionnelles. Ce contexte est en effet peu propice au développement des nouvelles technologies et des paiements alternatifs.

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