La fintech Diool est désormais mieux armée pour faire face à l’univers hautement concurrentiel des paiements digitaux du Cameroun
Au Cameroun comme dans la plupart des pays de la zone Cemac, les services des paiements digitaux ont le vent en poupe depuis un bon bout de temps que les opérateurs financiers sont bien nombreux à chercher à investir les lieux. La fintech Diool en fait partie et a récemment démontré sa détermination à renforcer sa position dans le milieu.
Un univers hautement concurrentiel, c’est sur ce marché que Diool a décidé d’évoluer en faisant le choix pour les services des paiements numériques en tant qu’expert en agrégation des moyens de paiements mobiles à travers une plateforme unique.
Consciente de l’ampleur du défi, cette fintech camerounaise a récemment fait preuve de sa détermination à passer à la vitesse supérieure en se fixant pour objectif de renforcer sa notoriété au Cameroun en visant l’international par la suite.
Un dessein désormais possible, grâce à un tour de table fructueux lui permettant de collecter les fonds nécessaires à sa stratégie de développement.
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Un choix pour un marché des plus concurrentiels
Depuis sa création en 2015, Diool a évolué dans un monde des plus concurrentiels en choisissant le marché des services des paiements mobiles comme terrain de jeu. Ce, pour la simple raison qu’à l’instar de ses concurrents, l’enseigne voit en ce système un très beau filon se manifestant à travers les frais bancaires rattachés aux transactions et à l’attrait de la population camerounaise pour le Mobile Money.
Pour étayer ces dires, il faudrait regarder du côté de la Beac, la banque centrale des six pays de la Cemac, faisant savoir qu’entre juin et septembre de 2017, la valeur des paiements empruntant cette voie a atteint la barre des 2 224,7 milliards de FCFA. Un volume qui aurait actuellement doublé selon les analystes y découvrant une raison valable expliquant le choix des différents opérateurs pour cette filière.
Tout cela pour en venir au fait que la concurrence est désormais d’autant plus rude pour Diool qui aura à rivaliser avec des géants bancaires et des mastodontes des télécoms déterminés à renforcer leur part du marché. Ce, en faisant allusion à Société Générale à travers sa plateforme de transactions Yup ou à MTN et Orange unissant leurs forces via Mowali qui prendra en charge l’interopérabilité de leurs transactions dans un futur proche.
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Le temps est de passer à la vitesse supérieure
Face à une concurrence de plus en plus importante, la fintech Diool entend passer à la vitesse supérieure. Ce, en concentrant ses efforts dans le développement de ses services de paiements digitaux en profitant de l’occasion pour renforcer sa notoriété en tant qu’opérateur facilitant les transactions entre les commerçants et leurs fournisseurs ou clients. C’est du moins, ce qu’a bien voulu faire comprendre Serge Boupda, son cofondateur déclarant que :
Notre prochaine étape est de développer l’équipe et le produit à l’échelle du Cameroun, avant d’attaquer d’autres pays.
Serge Boupda
Un ambitieux dessein que l’enseigne est désormais en mesure d’atteindre, grâce à une levée de fonds lui permettant de renforcer sa trésorerie à hauteur de 1,8 milliard de FCFA (3,5 millions de dollars) essentiellement, grâce au soutien des Lundin. Une famille de milliardaires suédois canadiens détenant des actifs majeurs dans l’industrie minière et pétrolière.
Une situation qui intervient, alors qu’à peine après 2 ans d’existence, Diool a réalisé plus de 65 milliards de FCFA (120 millions de dollars) de transactions, grâce à un portefeuille clientèle riche de 2 000 commerçants.