La reprise de la distribution normale des dividendes semble imminente
Depuis quelque temps, la situation économique et sanitaire semble s’améliorer. Ce qui favorise l’idée d’une abrogation des limitations sur les dividendes, estime François Villeroy de Galhau. Par rapport à cela, la levée des contraintes devrait se produire d’ici le mois de septembre. Une décision qui entraînera l’arrêt des dispositifs de soutien exceptionnellement adoptés.
Sur les dividendes, le maintien de restrictions plus durables et plus rigoureuses dans la zone euro se révèle improbable. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, l’a annoncé vendredi 28 mai dernier. Les risques ont diminué, a-t-il expliqué pendant l’exposition du bilan annuel de l’Autorité française de contrôle des banques et des assureurs.
Le responsable a souligné qu’il en va de la compétitivité des établissements financiers français. À noter qu’à l’international, les mesures exceptionnelles s’avèrent moins dures, et la concurrence, extrêmement rude. Depuis plusieurs mois, les sociétés bancaires ont revendiqué un retour de la situation à la normale.
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Interruption des mesures d’accompagnements
La plupart d’entre eux se sont en effet déjà engagés à offrir cette année des dividendes à leurs associés. Une promesse formulée dans la limite des contraintes actuelles.
À ce sujet, François Villeroy de Galhau avertit que la levée graduelle des restrictions s’accompagnera de nombreuses conséquences. Elle signera à compter de 2022 la fin des dispositifs exceptionnels de soutien que le superviseur a déployé, explique-t-il. Le gouverneur clarifie que :
Ceci vaut pour les « buffers » et assouplissements décidés début 2020.
François Villeroy
Pour rappel, les institutions financières pouvaient tirer dans certaines réserves de capital pour réagir vis-à-vis de la crise. Les autorités bancaires leur avaient permis de prendre dans celles désignées « contracycliques », c’est-à-dire les « coussins » ou « buffers ». Celles-ci complètent le seuil de fonds propres exigé. Pour les coussins de solvabilité, ils sont permis jusqu’à fin 2022, contre décembre 2021 pour les variantes relatives aux liquidités.
Ce qui ne constitue pas un grand problème En effet, les établissements financiers ont bien résisté aux impacts de la conjoncture sanitaire, jugent les autorités. Les banques tricolores ont conservé un haut niveau de fonds propres. Le ratio CET 1 de ces spécialistes en moyen de paiement a légèrement augmenté à 15,4 %.
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Levée d’ici trois mois
Quant à l’indice de solvabilité des assureurs, il figure parmi les plus solides d’Europe, à 243 %. Par ailleurs, les risques financiers ont aussi été maîtrisés dans l’ensemble. Le secrétaire général de l’ACPR, Dominique Laboureix précisait alors :
C’est le calendrier initial, qui a été annoncé l’an dernier, et il sera respecté. Les établissements auront donc eu le temps de s’y préparer.
Dominique Laboureix
Dans ce contexte, François Villeroy de Galhau a déclaré que les restrictions sur les dividendes devraient disparaître dès septembre 2021. D’après lui, la reprise progressive de l’économie et l’affaiblissement du Covid-19 seraient les motifs de la décision.
Cependant, l’effectivité de cette dernière nécessitera la confirmation :
- Du mécanisme de surveillance unique ;
- Par la Banque centrale européenne (BCE) elle-même.
Également membre du Conseil des gouverneurs de cette institution, François Villeroy de Galhau a spécifié que le verdict devrait tomber fin juillet. Dans l’attente des décisions, les versements de dividende continueront de se faire sous conditions.