La France reste le pays du chèque, mais plus pour très longtemps
Dernièrement, les analystes ont concentré leurs regards sur le chèque et son avenir. L’initiative leur permettant de découvrir qu’un peu partout à travers le monde, la fin approche à pas de géant pour ce bon vieux moyen de paiement. Sauf en France où il pourrait survivre un peu plus longtemps sans échapper à son destin.
Le chèque, c’est le sujet d’étude des analystes qui se sont donné pour mission d’obtenir une vision en ce qui concerne son avenir face à la montée en force des moyens de paiement comme la carte bancaire ou autres. Les résultats sont sans appel, cet outil en papier est voué à disparaitre.
En ce sens, force est de constater que c’est déjà le cas dans de nombreux pays à part la France où, pour différentes raisons, il continue de séduire même si la tendance est à la baisse ces dernières années et ne manquerait pas de continuer dans ce sens pour aboutir à une seule fin, sa disparition.
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Voué à disparaitre
D’après les observateurs, le chèque est voué à disparaitre. Non pas sans raison puisqu’à travers leurs investigations, ils ont découvert que de nombreux éléments jouent en sa défaveur en pensant principalement à :
- Sa vulnérabilité face à la fraude ;
- Aux stratégies bancaires et gouvernementales visant sa disparition.
Concernant le premier point, ces experts se sont appuyés sur le fait que depuis 2018, le chèque est affiché en tête de liste des moyens de paiement les plus vulnérables en enregistrant à son actif 538 millions d’euros détournés en 2019 et pour un montant similaire en 2020. Une situation qui a incité François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France de dire que :
Notre sentiment, c’est qu’au fur et à mesure que nous faisons de gros progrès sur la sécurité des autres moyens de paiement, il y a une tendance au report des fraudeurs et de la fraude vers le maillon plus fragile qu’est le chèque.
François Villeroy de Galhau
Quant aux stratégies gouvernementales et bancaires, la raison est simple, cet outil coûte cher. À Julien Lasalle, porte-parole de la Banque de France de préciser :
Il n’y a pas d’ambiguïté, la stratégie de place, soutenue par les pouvoirs publics et la Banque de France, est bien d’accélérer la décroissance du chèque. Nous analysons les cas d’usages du chèque, et nous proposons des solutions alternatives plus modernes et plus sûres.
Julien Lasalle
De quoi accélérer la fin du chèque qui est également dépassé par le temps face à l’avènement du numérique accordant l’avantage aux services de paiements instantanés.
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La France, son dernier refuge
À travers leurs études, les analystes ont découvert que le chèque a disparu un peu partout sauf en France qu’ils considèrent d’ailleurs comme étant le dernier refuge de ce moyen de paiement qui continue d’y montrer une certaine forme de résistance, grâce à ses principaux atouts :
- Sa gratuité portée par le compromis passé entre les banques et l’État dans le but d’en accorder l’accès sans facturation ;
- Sa simplicité à l’usage étant donné qu’il ne requiert pas de code secret ou de RIB, il suffit de connaitre le nom du bénéficiaire.
Pour ces raisons, les Français sont séduits étant donné qu’en 2019 et dans la zone euro, 3 chèques sur quatre ont été émis en France pour plus de 800 milliards d’euros échangés et plus de 1,5 milliard de paiements effectués.
Une performance en plein déclin selon ces experts empruntant les données du CCSF démontrant que ce processus est enclenché en 2010, l’année durant laquelle un sondage a permis de découvrir que seuls 18% des répondants en faisaient leur moyen de paiement préféré si d’autres (63%) ont accordé leur faveur à la carte bancaire.