L’Argentine montre un grand intérêt au Bitcoin
Récemment, le Salvador est devenu le premier État de l’Amérique du Sud à considérer le Bitcoin comme monnaie nationale. Cependant, dans ce sous-continent, les économies se révèlent fortement séduites par la cryptomonnaie. L’Argentine souhaite notamment suivre le pas de son voisin, et ce, pour modérer l’inflation dont souffre la population locale. Seulement, la banque centrale semble contre un tel projet.
En Argentine, le patron de la banque centrale affiche clairement son aversion au Bitcoin (BTC). Ainsi, il s’oppose à toute éventuelle adoption de celui-ci comme monnaie légale dans le pays. Une position également prise par ses homologues à travers le monde.
Miguel Pesce explique que le BTC n’apporte aucune rentabilité sur le long terme. De plus, il ne constitue pas un véritable actif financier, souligne-t-il. Le banquier central projette même de renforcer l’encadrement de cette monnaie virtuelle. Et plus précisément des interactions entre celle-ci, marché des devises et mécanisme de paiement.
En effet, le responsable indique que le crypto-actif pourrait nuire à la stabilité financière de l’Argentine.
Je compare les offres bancaires
Combattre l’inflation dans le pays
Par ailleurs, Miguel Pesce s’est également montré hostile à toute émission de devise digitale de banque centrale (CBDC). Pour ces raisons, il n’appuiera donc pas le président du pays, Alberto Fernandez dans ses projets. Concrètement, le chef d’État ambitionne d’accepter le Bitcoin en tant que monnaie nationale. Ce qui permettrait à la population de l’utiliser comme moyen de paiement. En outre, Buenos Aires envisage aussi de lancer une CBDC en Argentine.
Ces programmes découleraient d’une volonté de remédier à l’inflation. Un mal qui ronge un grand nombre de pays sud-américains, tels que l’Argentine. Sur ce point, l’ancien président, Mauricio Macri a laissé derrière lui une économie chétive.
Celui-ci n’est pas parvenu à contenir l’inflation, révèlent des documents publiés par l’exécutif argentin. À ce titre, 661 dollars aujourd’hui correspondraient à 100 dollars lors de son entrée en fonction. Les foyers argentins ont donc vu leur pouvoir d’achat diminuer de manière significative.
Aborder le sujet avec une grande prudence
Dans cette situation, Alberto Fernandez avance que d’après plusieurs spécialistes, le Bitcoin présente l’avantage d’affaiblir considérablement la tendance inflationniste. Toutefois, il témoigne d’une certaine circonspection par rapport aux solutions que procureraient les BTC face à ce dernier. Il en est de même vis-à-vis des devises numériques en général. L’actuel président argentin affirme :
C’est un débat mondial, et je dois avouer que c’est un sujet [que j’aborde avec] prudence. Dans mon cas, la prudence s’explique par le fait qu’il s’agit d’un sujet peu familier et qu’il est difficile de comprendre comment cette fortune se matérialise.
En parallèle, Alberto Fernandez déclare :
Je ne veux pas m’avancer trop loin […], mais il n’y a aucune raison de dire non. C’est peut-être une bonne voie à suivre.
Alberto Fernandez
En Amérique du Sud, le Salvador a pris en juin dernier l’initiative de reconnaître officiellement le BTC sur son territoire. Une grande première dans cette partie de la planète. Les dirigeants espèrent que cette décision débouchera entre autres sur la production de milliers d’emplois dans le pays.