Les chèques dans le collimateur des banques européennes
Le monde bancaire assiste à la disparition progressive des chèques. D’autres moyens de paiement comme les cartes bancaires et le virement sont en train de leur voler la vedette. Cette tendance touche d’ailleurs l’ensemble des pays européens. Seule la France y reste attachée, en émettant plus de 8 chèques sur 10, dans la zone euro.
L’époque des chèques est en passe d’être révolue. Leur utilisation coûte en effet trop cher pour les banques. Ces frais se répercutent même sur l’économie de l’Hexagone. Pour autant, les Français restent très attachés aux chèques, alors que les autres membres de l’Union européenne se sont tournés vers des modes de paiement plus avant-gardistes.
Parmi ceux-ci figure la très prisée carte bancaire. En plus de son coût peu significatif, elle se révèle très pratique pour les clients adeptes du concept du « tout-en-un ». Certaines versions haut de gamme incluent même des options originales comme un contrat d’assurance sur-mesure.
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Explication de la popularité des cartes bancaires
Une étude PPI (cabinet de conseil allemand) a permis de voir plus clair dans les coûts des moyens de paiement utilisés dans l’Union européenne. On constate d’emblée que les virements et les cartes bancaires sont les moyens de paiement les moins chers du moment.
La popularité de ces secondes s’explique surtout par leur aspect pratique. En effet, les cartes haut de gamme peuvent par exemple être associées à un contrat d’assurance, avec possibilité d’ajuster les garanties à ses besoins réels.
Les titulaires ont également droit à des réductions significatives, s’ils font leur achat auprès d’une enseigne partenaire de l’émetteur de la carte.
Pourquoi les banques se détournent du chèque ?
Ces dernières années, les banques s’emploient à se débarrasser des chèques. L’utilisation de ce moyen de paiement occasionne effectivement des coûts vertigineux.
Portant sur 2,66 milliards de transactions par chèque, l’enquête signée PPI parle d’un coût 50 fois plus cher que celui du reste, soit un montant global de 2,68 milliards d’euros. Chaque transaction implique par exemple des frais atteignant presque la barre d’un euro.
Rappelons pourtant qu’au cours de l’année 2015, environ 68 millions de transactions électroniques ont été effectuées, pour seulement 1,47 milliard d’euros, soit environ 2 centimes par transaction.
Qu’à cela ne tienne, reste encore populaire en France. En effet, 84 % des chèques circulant sur le sol européen sont émis par les banques françaises, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’économie. De même, presque 10 % des transactions effectuées dans l’Hexagone le sont par chèque. Un taux très élevé si on le compare à ceux des autres membres de l’Union. Bon nombre d’entre eux ont d’ailleurs adopté des moyens de paiement plus modernes, pour mieux délaisser ce mode de paiement.